57.8% des Tunisiens préfèrent charger leurs chariots dans les grandes surfaces. En revanche, 42.2% des ménages passent par les circuits de distribution traditionnels. En ce mois saint, la consommation du Tunisien affiche un pic. De longues files d'attente sont bien visibles devant les caisses des grandes surfaces ainsi que chez les épiciers du coin. Outre le nouveau comportement du consommateur, plusieurs autres facteurs portent la consommation à des niveaux record, notamment le retour des Tunisiens à l'étranger, la demande des touristes ainsi que la hausse du mercure. Pour faire ces courses, 57.8% des Tunisiens préfèrent charger leurs caddies dans les grandes surfaces, selon les estimations de l'INS. En revanche, 42.2% des ménages passent par les circuits de distributions traditionnels, notamment les épiciers et les petits commerces. Les GMS gagnent du terrain Le secteur de la grande distribution en Tunisie a connu une évolution spectaculaire au cours des dix dernières années. Avec l'entrée sur le marché de deux enseignes internationales, l'implantation de deux hypermarchés, ainsi que la prolifération des filiales dans les principales agglomérations urbaines, le paysage de la distribution est en forte métamorphose. Actuellement, le secteur est composé de neuf enseignes commerciales (hypermarchés, supermarchés et superettes) totalisant 171 points de vente et occupant une superficie totale de 170.010m2. Toutefois, la dispersion géographique de ces opérateurs reste biaisée. On remarque une grande concentration sur le Grand-Tunis. Cette région accapare à elle seule plus de la moitié de la superficie totale exploitée par les GMS (54,4%). Il est à signaler que 76 points de vente sur les 171 se trouvent dans le Grand-Tunis (44,4% du total). Pour ce qui est des parts de marché, les grandes et moyennes surfaces (GMS) commencent à se tailler une place de choix dans le secteur de la distribution. Selon les estimations, la part de marché des GMS, tous produits confondus, est de l'ordre de 15%, alors qu'elle n'était que de 12% en 2006. Les produits frais, nouveau vecteur d'activité Evidemment, leur part est plus importante dans le milieu urbain, estimée à 28% en 2008, notamment pour le Grand-Tunis qui présente 37 m2/1.000 habitants (dont 9,5 m2 d'hypermarchés) contre 15 m2 en moyenne pour les autres villes et zéro pour le milieu rural. Mieux encore, avec une part de 54% des surfaces de vente de la distribution organisée, dont 100% d'hypermarchés et une part de 33% environ de la population totale du pays, le taux d'équipement pour la capitale et ses environs est 2,5 plus élevé que celui des autres agglomérations. Actuellement, seuls les hypermarchés offrent une gamme complète et élargie des produits frais agricoles et de la pêche et congelés et des viandes blanches et rouges coupées. Au cours des dernières années, les supermarchés ont commencé également à élargir leurs gammes de produits, notamment par l'introduction des produits agricoles et de la pêche frais (fruits, légumes et poissons). Ce qui annonce les couleurs d'une accentuation de la concurrence sur ce marché du frais. Compétitivité oblige, ces opérateurs adopteront des stratégies commerciales de plus en plus agressives. Tout est au profit du client final. De plus, l'élargissement de la gamme des produits exposés dans les GMS à l'agriculture et à la pêche aura forcément des conséquences sur le circuit de distribution actuel.