Les régions de Thala (Kasserine), de Sidi Amor Bouhajla et d'El Ala (Kairouan) cultivent des centaines d'hectares de cactus produisant la figue de Barbarie. Un produit dont la consommation en vrac ou sous forme d'huile est de plus en plus croissante aux quatre coins du globe Les produits du terroir pourraient être un important vecteur pour l'essor des régions les plus démunies. Il va sans dire que la valorisation des produits agricoles et agro-industriels de terroir ouvrira de larges horizons, d'autant plus que le marché se développe dans le monde entier et que chacune de nos régions regorge d'une diversité de produits qui pourraient générer des opportunités économiques et sociales pour le pays. Les régions de Thala (Kasserine), de Sidi Amor Bouhajla et d'El Ala (Kairouan) cultivent des centaines d'hectares de cactus produisant la figue de Barbarie. Un produit dont la consommation en vrac ou sous forme d'huile est de plus en plus croissante aux quatre coins du globe. La région de Jebba (Jendouba) est connue pour sa figue, suscitant, d'une façon remarquable, l'engouement des consommateurs européens. Qui dit gouvernorat de Gabès dit grenades, et les exemples de ce type sont nombreux chez nous. Ces produits qualifiés d'authentiques, puisqu'ils mobilisent des ressources naturelles et agro-climatiques, sont à valoriser en en faisant le noyau dur de plusieurs complexes et entreprises industrielles dans les régions concernées. Label tunisien Afin de garantir une bonne commercialisation de ces produits du terroir, les mesures de qualité et de sécurité sanitaire doivent être rigoureusement respectées. Dans la même perspective, en termes d'étiquetage, on n'a qu'à utiliser des signes distinctifs, tels que l'appellation d'origine contrôlée (AOC). Car ce signe, reconnu officiellement, garantit un savoir-faire local, des compétences régionales transmises de génération en génération et a valeur de certificat d'origine à valeur ajoutée indéniable. Force est de constater, par ailleurs, qu'alors que chez nous les produits du terroir sont mal exploités, au Maroc, les coopératives produisant et organisant le commerce des huiles d'argan évoluent de jour en jour. En France, le marché des produits de terroir réalise un chiffre d'affaires de près de 25 milliards d'euros avec un taux de croissance de 5 à 10%. Les entreprises françaises se sont même organisées en réseaux et groupements afin de faciliter l'accès à ces produits et de se rapprocher davantage du consommateur. Au Québec (Canada) également, les produits de terroir sont en plein essor. On y voit l'émergence d'entreprises et d'industries qui s'intéressent à ce marché et à la mise en place de stratégies en vue de promouvoir ce secteur. En outre, afin de résoudre la question de la crédibilité liée aux produits régionaux et au terroir, les Canadiens ont mis en place un système de labels permettant de protéger et de restreindre efficacement l'usage de certaines dénominations comme «terroir», «fermier», etc. Parmi les produits de terroir typiquement canadiens, on trouve, entre autres, le fromage pied-de-vent, fabriqué à partir de lait de vaches de race typiquement canadienne et l'agneau des près-salés de l'Ile verte. La Tunisie et ses régions n'ont donc qu'à procéder, à l'instar de ces pays, à la commercialisation des jus et confitures de figue de Barbarie, des huiles de grenade et des savons et de produits cosmétiques à base d'huile d'olive avec un label tunisien alliant qualité et originalité. L'authenticité et l'originalité sont des pistes qui mènent à l'universalité.