Les présidents des organisations nationales ont dénoncé l'assassinat de Mohamed Brahmi, membre de l'Assemblée nationale constituante (ANC), et coordinateur général du Courant populaire. Dans une déclaration signée par son secrétaire général, Hassine Abassi, et rendue publique, hier, l'Union générale tunisienne du Travail (Ugtt) condamne fermement l'assassinat de Mohamed Brahmi, qualifiant cet acte de «crime odieux». De son côté, la présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) a fait part de son indignation de l'assassinat de Mohamed Brahmi en cette journée symbolique du 25 juillet, date de la célébration de la fête de la République. Ce crime est un coup porté contre le projet démocratique en Tunisie et constitue un tournant dangereux, estime la présidente de l'Utica. Dans une déclaration à l'Agence TAP, Wided Bouchamaou a appelé tous les Tunisiens à s'unir pour éviter au pays de sombrer dans la spirale de la violence et du terrorisme. L'organisation patronale ne restera pas les bras croisés et prendra une position ferme à l'égard de ces assassinats, a ajouté Bouchamaoui. Pour sa part, la présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), Néjiba Hamrouni, a affirmé que ce meurtre ne vise pas la personne de Mohamed Brahmi mais constitue une tentative vile et lâche visant à assassiner les valeurs de la République. Par ailleurs, l'Ugtt, l'Utica, l'ordre national des avocats de Tunisie et la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme ont décidé, hier, de suspendre toutes les réunions visant à relancer le dialogue national en attendant les décisions que prendra chaque partie. Ils ont appelé les composantes de la société civile à se réunir, ultérieurement, pour «examiner les retombées dangereuses de ce crime odieux et rechercher les moyens de sortir de cette crise».