C'est le prix de la lutte contre le terrorisme... Pour le colonel-major Taoufik Rahmouni, il n'y a pas de faille dans le système La question est posée : pourquoi maintenant? Depuis des mois déja, la guerre sur notre territoire, dans la région du mont Chaâmbi, était une guerre de positions silencieuse... Qu'est-ce qui a poussé l'ennemi caché non seulement à organiser une action offensive sous la forme d'une embuscade, mais aussi à se livrer sur les victimes militaires à des atrocités barbares? Agir sur le sentiment de la peur parmi la population? Profiter d'une situation de crise politique avancée pour aggraver les dissensions et créer les conditions d'un désordre encore plus grand? Peut-être... Nous en sommes tous réduits aux supputations face à un ennemi invisible, dont on ne sait pas s'il est unique ou multiple, s'il agit de façon concertée et planifiée ou au gré des occasions... En attendant, les informations recueillies auprès du ministère de la Défense concernant les derniers événements sont les suivantes : Les huit soldats tombés au champ d'honneur ont été victimes d'une embuscade qui a eu lieu lundi à 18h30 dans la zone dite «Etalla». Pour le colonel-major Taoufik Rahmouni, ces soldats effectuaient une ronde dans le cadre des opérations de ratissage qui sont menées de façon régulière dans le mont Chaâmbi. Ils ont été surpris par le feu nourri de l'ennemi... Une autre ronde, située non loin de là, a pris la direction de l'endroit d'où parvenait l'écho des coups de feu. Malheureusement, à l'approche du lieu, une mine a explosé sur son chemin. Ce qui a stoppé leur initiative en faisant trois blessés parmi les soldats de cette seconde ronde... Ces derniers ont reçu des soins : deux d'entre-eux ont d'ores et déjà quitté l'hôpital. Le colonel-major indique que la mise en place de la mine faisait partie de l'opération perpétrée par l'ennemi, elle visait à couper les renforts au profit de la ronde prise pour cible. Mais il nie dans le même temps qu'une quelconque faille soit à déplorer dans le système de lutte contre l'ennemi terroriste: «La menace est constante et la guerre contre le terrorisme a son prix...». Il fait valoir, en outre, que la superficie de la zone concernée par les opérations de ratissage est de l'ordre de 70 km2, qu'elle est caractérisée par une certaine densité forestière qui favorise la dissimulation. Il ajoute enfin que les opérations se poursuivent pour déloger l'ennemi...