«Nous sommes pratiquement les derniers parmi les clubs de Ligue 1 au rayon de la préparation pour une saison qui va se révéler très difficile, déplore l'entraîneur Maher Zdiri. A trois semaines des trois coups, ou un peu moins, nous n'avons toujours pas disputé le moindre match amical, alors que d'autres clubs en ont livré quatre ou cinq. De plus, nous sommes astreints à attendre que la subvention du ministère soit versée afin de pouvoir programmer notre premier stage. Ce sera soit demain vendredi, soit après les fêtes de l'Aïd El Fitr. Dans le premier cas, nous jouerions le 5 août contre le Stade Tunisien à Hammam-Bourguiba et le 11 devant l'USM à Monastir. Sinon, Dieu sait avec combien de matches dans les jambes — très peu, en fait — nous entamerions le championnat 2013-2014», confie le jeune technicien, qui prend pour la première fois les destinées d'un club de L1 en tant qu'entraîneur en chef. Pourtant, derrière l'image de fatalisme et de froide et morne résignation qu'il peut dégager se lit tout le tempérament sage et réaliste de l'ancien meneur de jeu de l'Olympique de Béja et du Club Africain. «Nous ne pouvions nous éterniser dans le travail physique, rappelle-t-il. Les 27 joueurs —dont une douzaine de jeunes— que j'ai sous la main sont passés au volet technico-tactique. Vous pouvez pourtant aisément imaginer dans quel état d'esprit les nouvelles recrues s'entraînent alors qu'elles n'ont aucune garantie, du point de vue financier. Ces joueurs se demandent souvent s'ils ont fait vraiment le bon choix. Sabeur Berrejeb et Seïfallah Mahjoubi ont déjà signé, Anis Matar Bacha a rejoint un accord avec le bureau directeur, tout comme Wael Nefzi, revenu d'un test avec l'ESS, et Anis Ben Amor. De leur côté, Mohamed Jelassi (ESBK), Amir Yaâkoubi (ESS) et Oussama Béjaoui (CSS) se trouvent avec nous. En plus des jeunes enfants du club Mohamed Kethiri, Kaïs Amdouni, Ziad Ghanmi et Mohamed Amine Gharbi. Il nous manque encore un défenseur axial et un attaquant», analyse le coach des «Cigognes». Ni guerre ni paix ! Le premier souci se traduit aujourd'hui par cette situation d'incertitude. Ni guerre ni paix, diraient les politiques. Ici, les joueurs qui viennent de débarquer dans le Nord ne savent pas s'ils doivent rester ou partir, s'ils seront payés ou pas. S'ils ne doivent pas temporiser un tantinet avant de repartir s'il le faut. «Comment voulez-vous, dans ces conditions, construire un nouvel effectif soudé et homogène et repartir avec de solides atouts dès notre premier déplacement le 18 août (17h00) à Kairouan. La désignation officielle nous a été adressée par la Ligue pro. Il ne faut plus compter sur un renvoi providentiel du coup d'envoi de la saison», conclut Maher Zdiri. A l'OB, c'est vraiment le cas de le dire, on vit au jour le jour...