Le Stade Tunisien et le Club Sfaxien disputeront les mercredi 5 et dimanche 9 octobre la finale du tournoi de l'Amitié organisé par l'Etoile du Sahel, laquelle doit se contenter des matches de classement contre le CA Bizertin Le foot national va passer sans transition de la décontraction du tournoi de l'Amitié aux angoisses d'un avenir continental incertain, voire largement compromis. Samedi prochain, ce sera l'heure de vérité pour l'équipe de Tunisie pour laquelle il ne suffira pas de remporter le match face au Togo. Son destin se trouve en effet "confisqué" par un Malawi que personne n'attendait vraiment à pareille fête et dont une victoire au Tchad ruinerait les chances des nôtres. En attendant ce week-end pathétique, sinon tourmentant, au moins cinq internationaux s'offraient hier un dernier moment de relâchement à l'occasion des demi-finales retour du tournoi de l'Amitié : les deux gardiens Aymen Mathlouthi et Rami Jeridi, Ihab Msakni, Lamjed Chehoudi et Fatah Gharbi. D'ailleurs, en termes de désinvolture à la limite de la nonchalance, mais aussi de médiocrité du spectacle, on peut vous assurer que l'affiche ESS-ST, finalement domiciliée à Sousse après une vaine recherche stadiste d'une enceinte disponible, a touché des sommets difficiles à égaler. Sans relief Au bout d'un interminable jeu décousu, sans idée directrice, ni ambition pratiqué par deux ensembles trop loin des standards de forme acceptables, le ST a obtenu ce qu'il était allé chercher dans la Perle du Sahel : le nul (0-0) qui lui donne le ticket de la finale qui se jouera également en aller et retour.En effet, les gars du Bardo recevaient hier les Etoilés...à Sousse. N'ayant pris aucun but "à domicile", ils se qualifient au bénéfice du but marqué à l'extérieur, mercredi dernier à Sousse, celui d'Ihab Msakni ayant valeur d'or. Si le championnat commence aujourd'hui, il sera bien difficile aux hommes de Mondher Kebaïer de gagner beaucoup de matches tellement ils paraissent à des années-lumière de leur forme habituelle.Pourtant, ils furent les premiers à entamer la préparation de la prochaine saison. Dans ce match à huis clos dirigé par Khaled Guizani, l'ESS a aligné le onze de départ suivant : Aymen Mathlouthi, Fahd Chagra, Ghazi Abderrazak, Falhi, Rami Bedoui, Mohamed Ali Nafkha, Habib Maité, Danillo Bueno Petroli, Mossaâb Sassi, Lamjed Chehoudi, Seddik Adams. Wael Belakhal, Hamza Younès, Hatem Bejaoui, Hamza Lahmar, Aleya Brigui et Amir Omrani ont effectué leur entrée en cours de jeu. Côté stadiste, Nabil Kouki a titularisé l'équipe suivante : Rami Jeridi, Aymen Ayari, Marwène Tej, Mohamed Ali Guizani,Aubaine Kouakou, Martial Kouassy, Malek Landolsi, Mohamed Ben Ammar, Ihab Msakni-Mejdi Mosrati, Mehdi Ben Dhifallah. Ont effectué leur entrée en cours de jeu : Aymen Maâtoug, Belhassen Chaâlani, Mehdi Ouertani, Hamza Zakkar et Mohamed Ali Khemissi. Comme on peut le constater, beaucoup de jeunes ont profité de ce tournoi amical pour bénéficier d'une chance avec les seniors. Le jour de Gaâloul A Sfax, la deuxième demi-finale a été beaucoup plus intéressante. D'abord parce qu'elle a été suivie par le public qui a mis une ambiance sympathique. Ensuite parce qu'il y eut des buts et des émotions assurées par la séance des tirs au but. Pour arriver à cette loterie, il a fallu que les deux protagonistes réussissent exactement le résultat du match aller.C'est-à-dire 1-1. Cette fois, le Guinéen Naby Soumah a placé les Sudistes devant dès la 21e minute au prix d'un joli tir croisé à l'entrée de la surface sur un service de Maher Haddad. Comme il y a quatre jours, le jeune Adam Rejaïbi s'est chargé d'égaliser à la 85e minute sur un penalty. Quatre minutes plus tard, l'arbitre Haythem Kossaï expulsait le jeune Cabiste Houssam Zdiri pour un deuxième avertissement. Malgré cette infériorité numérique, les Nordistes allaient tenir le coup les quelques petites minutes qui restèrent à jouer et qui virent Farouk Ben Mustapha remplacer dans les bois Hassène Béjaoui dans la perspective de la séance des penalties. Dans cet exercice, alors que l'on attendait Ben Mustapha, eh bien on vit le jeune Gaâloul, entré en cours de jeu à la place de Slim Rebaï, tirer son épingle du jeu. En arrêtant les tirs de Larbi Jabeur et de l'ancien Sfaxien Karim Ben Amor, il offrait la qualification aux «Noir et Blanc» (3 t.a.b. 2). En effet, côté CSS, Maâloul, Chellouf et Wassim Kammoun ont réussi leurs penalties contre deux ratages de Kasdaoui (sur la barre) et Ben Salah (largement à côté). Côté CAB, seuls Haythem Ben Salem et Youssef Trabelsi ont réussi leurs "pénos" alors que Ahmed Harrane, Larbi Jabeur et Karim Ben Amor échouaient. Privilège de ce tournoi, l'entraîneur allemand du CSS Reihard Stumpf a pu aligner jusqu'à 23 joueurs dans cette partie, son collègue Maher Kanzari 17. Paradoxalement, c'est le club organisateur qui laissa la plus mauvaise impression dans ces demi-finales.Mondher Kebaïer, s'il n'est pas réellement menacé, comme nous le disait le directeur sportif Zoubeïr Beya dans notre édition de samedi, ne doit pas moins se poser beaucoup de questions sur les raisons de la déliquescence de son effectif qui ne manque pourtant guère de talent. Quoiqu'il en soit, mercredi 5 octobre, la finale aller opposera à Sfax le CSS au ST, alors que pour le match de classement aller, le CAB et l'ESS croiseront le fer à Bizerte. Dimanche 9 octobre, la finale retour se jouera cette fois à Tunis (dans quelle enceinte ? Un nouveau casse-tête pour le Stade Tunisien), cependant que l'ESS accueillera à Sousse le CAB dans le match retour pour la 3e place. Notons enfin que le vainqueur final bénéficiera d'une prime symbolique de 5 mille dinars.