Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, réaffirme le soutien de l'Allemagne à la Tunisie En visite de travail les 14 et 15 août en Tunisie, le ministre allemand a tenu une conférence de presse hier, à la Kasbah, suite à un entretien d'une demi-heure avec le chef du gouvernement provisoire Ali Laârayedh. «Quand on est amis, on rend visite à l'autre aussi bien dans les moments heureux que dans les moments difficiles », a déclaré le chef de la diplomatie, ajoutant que l'Allemagne était très attentive à ce qui se passe en Tunisie. Contrairement à ce qui a été divulgué dans certains médias, la visite de Westerwelle n'est pas une visite de médiation mais d'«échanges». «Je ne suis pas ici pour soutenir un parti ou un autre», a assuré le diplomate, sans donner plus de détails sur le contenu des différentes discussions, tenues avec des responsables politiques et des représentants de la société civile. Le ministre a toutefois présenté son point de vue quant à la sortie de crise en Tunisie. La poursuite du dialogue et la recherche de compromis sont, selon lui, la meilleure solution pouvant mener à un consensus. Westerwelle a affirmé que l'Allemagne continuera à soutenir la Tunisie sur les plans sécuritaire et économique, notamment à travers un programme de formation de jeunes tunisiens et la poursuite des investissements dans le pays. Sur la crise égyptienne «La Tunisie n'est pas l'Egypte, il n'est pas possible que le scénario égyptien se reproduise ici», a déclaré le ministre allemand, avant de condamner la vague de violence dans ce pays. Westerwelle a, rappelle-t-on, effectué une visite en Egypte juste avant de venir en Tunisie. Suite à l'évolution «pas du tout positive» de la situation en Egypte, le chef de la diplomatie a décidé de convoquer l'ambassadeur égyptien en Allemagne dans les prochains jours. «Il faudrait que le gouvernement assure la sécurité et l'intégrité de ceux qui manifestent pacifiquement», a affirmé Westerwelle. Le diplomate a condamné par la même occasion les attaques contre des minorités ou les églises et a appelé les citoyens allemands à faire preuve de vigilance et à suivre les consignes du MAE en Egypte. Il a, en outre, annoncé que l'Allemagne était en pourparlers avec ses partenaires européens, dont la France et la Turquie, pour s'entendre sur une prise de position commune vis-à-vis de l'Egypte. Des discussions avec les Américains et des MAE de pays arabes sont également prévues. Une rencontre avec le ministre des AE qatari a d'ailleurs été programmée pour la fin de cette semaine en Allemagne.