A l'issue d'une entrevue, jeudi 15 août à Tunis, avec Ali Laarayedh, chef du gouvernement provisoire tunisien, le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, en visite actuellement en Tunisie, a déclaré que son pays «... suit avec un grand intérêt le processus de transition démocratique en Tunisie». Il a réitéré la disposition de l'Allemagne à soutenir le processus démocratique en Tunisie ainsi que les efforts de la Tunisie dans l'élaboration d'une nouvelle Constitution. M. Westerwelle précisera que «l'Allemagne reste pleinement engagée aux côtés des Tunisiens et soutient leurs aspirations à la liberté et à la dignité». Les mots ont un sens, car "le soutien aux Tunisiens" ne doit pas être confondu à "soutien au gouvernement". Il s'est par ailleurs félicité de l'évolution de la coopération économique entre Tunis et Berlin, citant en exemple la présence de plus de 300 entreprises allemandes en Tunisie. Westerwelle a également souligné la disposition de son pays à élargir les champs de coopération pour toucher le domaine sécuritaire et la lutte contre le terrorisme. Il s'est dit confiant en la capacité des partis politiques et des composantes de la société civile en Tunisie à parvenir rapidement à un consensus pour parachever la phase transitoire. «La recherche d'un compromis est une responsabilité partagée par toutes les parties», a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre allemand a écarté l'idée de voir le scénario égyptien se reproduire en Tunisie, déclarant qu'«il y a une grande différence entre les deux processus transitoires dans les deux pays». Il a saisi cette occasion pour condamner «la répression meurtrière» contre les manifestants en Egypte, ajoutant que «le gouvernement égyptien assume la responsabilité dans la protection des sit-inneurs pacifiques». WMC/TAP