Un projet qui cible les populations victimes de l'isolement et de la dispersion qui trouvent un d'accès difficile à l'eau potable à faible coût Le taux d'accès à l'eau potable reste très élevé en Tunisie, aussi bien dans les zones urbaines qu'en milieu rural. Toutefois, en dépit des efforts déployés, les communautés très dispersées et les plus défavorisées trouvent encore des difficultés à accéder à l'eau potable. Le Programme d'alimentation en eau potable en milieu rural (RDWS) , lancé après le soulèvement du peuple tunisien et dont la date d'achèvement est prévue pour 2017, répondra à cette demande en couvrant 20 des 24 gouvernorats que compte la Tunisie. Grâce au soutien financier de la Banque africaine de développement, ce projet cible les communautés rurales les plus défavorisées sur le territoire national, victimes de l'isolement et la dispersion qui entravent leur facilité d'accès à l'eau potable à faible coût. Selon un rapport de la BAD, le programme « permettra la construction de 161 nouveaux systèmes d'alimentation des zones rurales en eau potable, la modernisation de 150 systèmes rudimentaires d'alimentation en eau potable, la réhabilitation de 7 systèmes complexes d'alimentation en eau potable à transférer à la Société nationale d'exploitation et de la distribution des eaux (Sonede), l'amélioration des conditions de l'eau dans trois zones de transfert, l'acquisition de 20 véhicules, la formation de 100 experts de la direction générale du génie rural et de l'exploitation des eaux (DGGREE), le recrutement de 20 ingénieurs en génie rural ». Résultats attendus Le projet prévoit par ailleurs « l'accès de 328.191 habitants des zones rurales à l'eau potable, la formation à la qualité de traitement de l'eau pour 100 experts de la direction générale du génie rural et de l'exploitation des eaux (DGGREE) et des Commissariats régionaux au développement agricole (CRDA), la création d'emplois pour 20 ingénieurs et techniciens en génie rural, le renforcement des capacités techniques, administratives, financières et comptables pour les réseaux chargés de la gestion, en milieu rural, de l'eau potable ». Toutefois, pour assurer une meilleure couverture régionale en eau potable, on avait besoin avant tout d'améliorer le niveau de mobilisation des ressources en eau et de les diversifier. Le lancement en 2012, du programme d'amélioration de la qualité des eaux épurées constitue à cet effet, et comme l'affirme le rapport de la BAD, « une première étape d'un processus d'utilisation et de revalorisation des eaux usées traitées. Il contribuera au relèvement, par la Tunisie, de ses défis liés à la raréfaction des ressources hydrauliques ». Le projet servira ainsi, « à mettre à niveau des infrastructures d'assainissement et à contribuer au renforcement des capacités de l'ONAS afin d'améliorer la qualité des eaux épurées en vue de leur réutilisation pour des activités d'arrosage, de recharge des nappes ou de décharge dans les milieux sensibles, selon les normes requises ». Selon le même rapport, les projections tablent sur « la réalisation d'un taux de réutilisation des eaux épurées de 50% à l'horizon 2016, contre 30% actuellement, la contribution à la recharge des nappes aquifères et l'atténuation du stress hydrique, la fourniture aux agriculteurs des eaux épurées conformes aux standards nationaux et aux exigences requises ». On ambitionne également « le développement de l'agriculture irriguée et de la productivité agricole, la création, dans le cadre de mini projets intégrés et la dynamisation des activités génératrices de revenus, la promotion de l'emploi agricole et la contribution à la sédentarisation de la population rurale et périurbaine ». Il est question aussi du développement des secteurs de la pêche et du tourisme dans les régions concernées, et l'amélioration des conditions de vie des habitants par la réduction du déversement des eaux épurées hors normes sur le littoral méditerranéen ». (Source: BAD)