Fin de psychose pour une artère qui n'a d'occidental que le nom ! La rue de Grasse est l'une des artères principales de la ville de l'Ariana. Située entre les deux avenues névralgiques de la cité, à savoir celles de Habib-Bourguiba et Taïeb M'hiri, elle a toujours constitué tant pour les vieux Arianais que pour les automobilistes et les piétons, une véritable psychose. En témoignent : 1- L'étroitesse de la rue. Et là, paradoxalement, tout y est impunément toléré : stationnement anarchique des véhicules, occupation illégale des trottoirs par les commerçants, entassement d'ordures ménagères... 2- L'absence criarde d'espaces d'embellissement 3- Le piteux état, défaut bizarrement chronique, dont a toujours souffert la chaussée où les nids de poule sont à perte de vue et où les bourbiers s'amènent à la première pluie. Une énième toilette La municipalité de la ville, qui faisait jusqu'ici la sourde oreille aux appels de grogne des habitants et des automobilistes, a enfin décidé de «gracier» la rue de Grasse en y ordonnant le lancement de travaux de bitumage. Ceux-ci qui viennent de s'achever, ces jours-ci, ont été accueillis, ça et là, avec autant de satisfaction que de soulagement. Cependant, nous pensons humblement que le verre est resté désespérément à moitié vide. D'abord, parce qu'il y a des... antécédents : les couches d'asphalte chutant plus vite que prévu ! Ensuite parce que les travaux de réfection des trottoirs sont encore... lettre morte. D'où un calvaire quotidien pour les piétons, par poussières (en été) et boues (en hiver) interposées ! Des relations de partenariat à réchauffer Parler de la rue de Grasse, c'est inévitablement évoquer les relations de partenariat liant la municipalité de l'Ariana à celle de son homologue française portant ledit nom. Or, ces relations qui ont été établies en grande pompe, dans les années 90 à travers un jumelage qui promettait monts et merveilles, traversent aujourd'hui une période de... grêle, sous la forme d'une rupture subite d'échanges, bien que les deux cités, telles deux gouttes d'eau, partagent la même réputation internationale en matière de roseraies. Dans l'attente du réchauffement des relations entre les deux villes, la rue de Grasse, végétant encore curieusement dans les oubliettes, conserve fatalement cette mièvre étiquette, à savoir qu'elle n'a d'occidental que le nom! Et le projet turc? Toujours volet jumelage, il est bizarre de constater que rien n'est encore venu mettre en exécution le projet de partenariat scellé il y a quelques mois entre la municipalité de l'Ariana et celle turque d'Itorj. L'attente se faisant de plus en plus longue, pourvu que le projet ne tombe pas à l'eau à l'instar de celui conclu, dans les années 80, avec la ville marocaine de Salé.