Les principaux partenaires du ST l'ont abandonné. Ceux qui restent sont avertis La nouvelle risque de surprendre, mais le bureau actuel du Stade Tunisien explique la décision de fixer la date de la tenue de l'assemblée générale au 10 octobre prochain par des contraintes liées à des engagements à honorer jusqu'au bout. Le rapport financier, principale pomme de discorde entre les différentes parties prenantes, compte tenu notamment des critères à prendre en considération pour ce qui est du déficit et des dettes du club, est en voie de trouver le consensus tant recherché. Il s'agit au fait de délimiter les responsabilités des différents bureaux directeurs. Les dettes du ST remontent au fait à des années et des années. Les présidents qui se sont succédé à la tête du club n'ont jamais essayé d'effacer, ou encore alléger l'ardoise. Résultat: le ST s'est trouvé dans l'incapacité de subvenir aux dépenses quotidiennes de l'équipe seniors. Ses principaux partenaires l'ont abandonné tout en gardant un œil vigilant sur les comptes bancaires du club. La moindre rentrée est hypothéquée automatiquement dans la mesure où des membres appartenant aux anciens bureaux directeurs font passer l'information plus vite qu'on ne pouvait l'imaginer. Des partenaires, il n'y en a plus. Ceux qu'on approche sont déjà avertis. On ne traite plus avec un club dont la crédibilité a été sérieusement compromise par ses propres dirigeants. Le Stade n'a plus ainsi de ressources et encore moins de soutien. Le souci de redressement face au grand déballage. Au fait, il y a un décalage entre l'identité du club et l'image donnée. Dans ce contexte assez particulier, l'acte de remise en cause est avant tout une obligation plus qu'un choix. Il faudrait se rendre à l'évidence et consentir que le Stade est malade et que le malaise est profond. A travers les méandres d'un destin pas toujours linéaire, où seuls les actes peuvent définir les rôles et juger de leur justesse, cibler le bureau actuel dans son existence revient à cibler l'histoire du club. Quand ceux qui ont apparu au hasard des dépassements donnent l'impression de faire du surplace et quand on patine au point d'en perdre la face, on est en droit de douter du bien-fondé des arguments de certains candidats à la présidence, surtout lorsqu'ils qualifient leurs initiatives pour un supposé modèle institutionnel. Ego, ou devoir de parole? Ici et là ils se laissent prendre au piège de la tentation médiatique. D'autant qu'ils sont dans l'incapacité de faire valoir une vision et un projet sportif pour l'avenir. Au Stade Tunisien, on a pris l'habitude de dire tout et son contraire. D'où cette inaptitude à se projeter dans l'avenir et à entretenir un penchant presque naturel pour le «coutermisme»... En attendant la tenue de l'assemblée générale élective, l'on continue à se jeter les accusations et l'on se donne le droit de se présenter dans la peau de sauveur tant recherché. Chacun à sa manière, certes. Mais ils sont tous unanimes à pouvoir remettre le club sur la bonne voie. Promesses de l'aube ou de simples paroles? On ne tardera pas à le savoir. Comme toujours...