Face aux contraintes financières, le Stade vit un miracle au quotidien!... Il fallait bien que cela arrive un jour: le Stade est aujourd'hui interdit de recrutement pour avoir été incapable d'honorer ses engagements financiers avec certains joueurs transférés. Tellement on s'y attendait qu'on ne semble pas être surpris par la décision de la Ligue nationale de football. Les dirigeants stadistes savent parfaitement que le cumul du déficit financier et l'absence de ressources ont mis le club dans une situation inconfortable pour ne pas dire désespérée. Il n'échappe plus à personne que le ST n'arrive plus aujourd'hui à assumer même les dépenses quotidiennes de l'équipe seniors. Les joueurs qui ne sont pas payés depuis plusieurs mois se retrouvent abandonnés à leur propre sort. Comment gommer cette image de dilettante qui s'est imposée progressivement quand l'histoire du club était dans le passé sans tache. Le Stade ne sait plus où il va, ni comment il va. Dans cette période difficile, rien ne semble être simple. A aucun moment en tout cas, il n'a donné l'impression de pouvoir redresser la barre. A défaut de réajustement, notamment financier, les coups d'arrêts se multiplient. On a beau vouloir s'inscrire dans dans une alternative de rigueur, mais les bonnes volontés n'ont pas suffit pour transformer une situation de plus difficile à gérer. L'idée était de repartir sur un nouveau cycle, avec une équipe rajeunie, une masse salariale moins importante et une politique économique complètement différente. Cette prise de conscience n'a pas pu cependant faire face aux dérives qui ont fait basculer le club dans les calculs personnels. Il était difficile pour toux ceux qui ont essayé de remettre de l'ordre à la maison de résoudre l'équation impossible d'être une minorité dans un entourage instrumentalisé. Entre le souci de transparence et le grand déballage, la reconstruction du club se fait aujourd'hui dans la douleur. Tous les dossiers, sans exception, sont difficiles à traiter. On ne sait plus comment honorer les engagements pris avec les joueurs, comment les satisfaire et surtout les motiver. Ces derniers ne font plus confiance à leurs responsables. Ils n'ont pas manqué d'ailleurs de le faire savoir. Les sit-in et les grèves semblent être les meilleurs moyens pour revendiquer leur droit. Les essayer, c'était vraiment les adopter. Et cela peut prendre au fil du temps une tournure que les dirigeants risquent dans l'avenir de ne pas pouvoir contenir. Du côté du Complexe, on a pas su jusqu'ici dépasser le stade des promesses. Le club a plus que jamais besoin d'actes. Quand les engagements ne sont pas honorés, les paroles perdent leur signification. La crédibilité de ceux qui veillent aux destinées du club, encore davantage. Il n'y a pas pire pour tout sportif que de se sentir dans l'insécurité. Peut-on ainsi parler de rendement, de concentration et de motivation quand le manque à gagner dépasse de loin les normes habituelles? Pas de salaires, pas de primes de matches, pas de primes de rendement, tout cela sans oublier les conditions vraiment défavorables dans lesquelles l'équipe prépare l'inter saison. Il faudrait se rendre à l'évidence et consentir que le ST est malade et que le malaise est profond. A quand l'assemblée générale? D'aucuns sont convaincus que le redressement du club devrait passer par la tenue de l'assemblée générale élective. Celle-ci se fait de plus en plus attendre. Aucune date précise et officielle n'a été jusque-là annoncée. La tenue de cette assemblée reste dans le flou. Certains font savoir qu'elle pourrait avoir lieu à la mi-août, d'autres avancent des dates prématurés. Les candidats affûtent leurs armes; toujours sur fond de promesses. On ne sait pas encore ce qu'il adviendra du Stade. L'impatience devient insoutenable. Serait-ce un signe de vigueur et de vitalité ou bien de décadence? Cette incapacité à se projeter dans l'avenir entretient un penchant naturel essentiellement pour le court terme. Rien que ça!...