Funk k-Funk(*), sur-vitaminé et actif, s'engage à rendre hommage aux artistes légendaires u pop-funk-groove L'étage, un club parisien agréable qui organise chaque semaine des soirées de musique, a invité le 30 août un groupe de musiciens franco-tunisiens professionnels et talentueux : Funk k-Funk. Ce groupe, sur-vitaminé et actif qui s'engage à rendre hommage aux artistes légendaires du pop-funk-groove, comme Michael Jackson, Marvin Gaye, James Brown ou encore Ray Charles, a choisi cette fois d'honorer l'un des plus grands artistes de funk dans le monde : Stevie Wonder, l'auteur-compositeur-chanteur afro-américain. A travers cet éventail, on voit que ces jeunes artistes reconnaissent et soulignent le talent, le don, la générosité et la grâce de ces ténors qui ont marqué l'histoire de la musique universelle à travers les messages auxquels ils s'attachent et leurs projets porteurs de paix, d'amour et de respect pour l'être humain, transcendant ainsi toutes les distinctions musicales, soient-elles ou raciales. C'est justement pour cela que ceux-ci deviennent, désormais, des idoles aux yeux de ce groupe, des idoles qui méritent la vénération, car ils représentent des personnages emblématiques de résistance, d'affirmation de soi et d'expressivité libérée de tous les poncifs traditionnels et banals. Métissage et tissage «De la musique avant toute chose», comme disait Verlaine et comme le pensent ces musiciens bien formés en musicologie et en musique. Né en 2003, le groupe Funk k-Funk a prouvé, à travers le style différent de chaque musicien et ses diverses influences et affluences musicales, que le timbre de chaque note, de chaque son et de chaque ton doit être teinté de fusion et de métissage enrichissants. Ce groupe quintette harmonieux, à l'image de la musique qu'il joue, est adepte d'un tissu musical très suave : le groove. Ce genre, sillon de la musique rythmée par excellence, conserve toujours cette valeur patente, une valeur à ondes positives qui a permis à ces musiciens de créer un groupe en connivence avec l'esprit de ce type de musique. Pour eux, le groove garde cette faculté d'allier la sensibilité humaine à la réceptivité musicale et doit, par la suite, tisser ce cordon et ces cordes vivantes avec le public. Aussi, le jazz et le blues sont-ils un lexique que ces musiciens maîtrisent avec une ponctuation originale et très bien inspirée, favorisant ainsi un métissage éclatant et tissant une conception prolifique, ouverte à tous les différents genres de cadence. Notre funk à nous Dans ce club qui est un espace convivial, affable et charmant, l'immersion dans le vinyle ambulant des années 1960-70 a été conjuguée avec des mélodies vivaces et vivantes, et ce, grâce aux improvisations, au jazz rutilant et au phonème du saxophone qui est venu accompagner ce soir-là le survol mélodieux du groupe. En effet, les chansons soul, groove et funk, interprétées et jouées par le groupe, témoignent d'une rythmique dynamique qui groove bien, puisqu'elle nous a entraînés dans cette musique et ce langage de l'âme. Revisiter l'âge d'or des années 60 et 70 à travers les chansons de Stevie Wonder (Don't you worry bout a thing, Jammin', I just called to say i love you, Superstition) est une façon de dire et d'exprimer une annotation de paix et d'optimisme face au paysage apocalyptique qu'évoque la scène mondiale. Pleins d'énergie et d'ambition, et ayant à leur actif des disques en dehors de Fun k-Funk, ces artistes qui allient les diverses expériences et procédés, dévoilent, par conséquent, que l'amour de la musique est intemporel, inconditionnel. En attendant impatiemment la parution de leur nouvel album, on leur souhaite bon courage et bonne continuation ! (*) Les artistes de Fun k-Funk : Hamadi Lagha chanteur-guitariste, Mehdi Douss guitariste, Rached Bouhlel bassiste, Nabil Bouteldja batteur, Andy Guthrie pianiste.