Une réunion de l'Amicale des présidents des clubs pros est fixée pour demain pour prendre une décision sur le démarrage du championnat pour le prochain week-end ou pas. L'accord avec la tutelle sur la subvention de 200 mille dinars n'ayant pas été respecté, on pourrait assister à un nouveau report Reportés à deux reprises, les trois coups du championnat de Ligue 1 peuvent à présent attendre. Désormais, rien ne presse! Le calendrier général de la saison 2013-2014 a soudainement subi un coup de lifting. Dépouillé à l'extrême, «débarrassé» de toutes les contraintes inhérentes à la Coupe du monde 2014 au Brésil, il se trouve allégé d'un lourd fardeau: plus de matches-barrages du 3e et dernier tour qualificatif pour le Mondial, prévus entre le 11 et le 15 octobre (aller) et 15 et 19 novembre (retour); plus de nécessité non plus d'une trêve hivernale consacrée à la préparation prévue du 5 au 25 janvier 2014 au calendrier général initial, ni obligation de terminer le championnat vers le 15 mai afin d'engager la dernière phase précompétitive, et ce, en vertu des recommandations de la Fédération internationale (Fifa). L'élimination cruelle au dernier match de la 2e phase, samedi dernier, devant le Cap-Vert, chamboule radicalement la donne. Le planning établi le 2 septembre par la commission des compétitions, s'il fixe la première journée de L1 pour les 15 et 26 septembre, prévoit la fin du championnat pour le 18 mai, pour céder ensuite la place aux différents tours de la coupe de Tunisie dont la finale doit être organisée le 8 juin 2014. Il est convenu que les clubs donnent le feu vert afin de faire disputer tous les tours de la coupe de Tunisie sans la participation des joueurs internationaux. A présent, les délais deviennent d'une extrême souplesse. Si le démarrage accuse un certain retard, on peut librement déterminer la fin de la saison, quitte à ce que cela déborde sur les délais retenus au début du mois. Nécessaire levée du huis clos Des clubs se plaignent de ce que la subvention qui leur sera octroyée n'ait pas toujours été versée par le nouveau sponsor du championnat et son premier mécène, la société Promosport. Les 200 mille dinars dédiés aux clubs de L1 doivent agir comme une manne du ciel, une véritable planche de salut dans les conditions actuelles de tarissement total des sources de revenus. L'Amicale des présidents des clubs veut résoudre durablement cet aspect financier. En attendant, elle a consenti à ne plus faire retarder le coup d'envoi sur la base d'un accord conclu avec le ministère de tutelle portant sur un chèque de 200 mille dinars dont bénéficiera chaque club de L1. Or, le fait que le versement de ces fonds traîne encore n'est sans doute pas fait pour arranger les choses. Il est clair que la manne du Mondial partie en fumée après cette deuxième absence consécutive de la coupe du monde, il faut à présent se retrousser les manches pour compenser ce cruel manque à gagner et trouver les fonds nécessaires dans le contexte économique très difficile que traverse le pays. La solution Promosport a ses limites. Seul le retour du public dans les stades peut soulager sur la durée les caisses avec la billetterie et la reprise des sponsors qui en découlent. Autrement, il vaut mieux arrêter les frais, d'autant que le ministère des Sports ne peut plus fonctionner selon le mode de l'Etat-providence qui a longtemps «pompé» le financement du sport national. Bref, après le séisme de l'adieu au Brésil 2014, dans le flou artistique de l'heure, prenez, messieurs, tout votre temps! Rien ne presse, ou le championnat reprend avec public, sinon on peut attendre sans gros risques des jours meilleurs. S'il y en aura vraiment pour le foot national endeuillé par le coup de massue du samedi noir.