• L'innovation pour faire face à la concurrence internationale de plus en plus accrue Des chefs d'entreprise de la région, des représentants des technopôles de Tunisie, des structures d'appui à la création d'entreprises (Utica, Ccic, centre d'affaires, pépinière d'entreprises…), des entreprises hébergées au sein de la pépinière «Soft-Tech», du pôle de compétitivité, des centres techniques… ainsi que des enseignants universitaires et des chercheurs ont pris part aux travaux de la table ronde ayant pour thème «Problématique de l'innovation et sa diffusion auprès des PME : un outil de développement à l'international», organisée récemment par l'API, le Cetime et le pôle de compétitivité de Sousse. Etaient ainsi présents à cette table ronde M. François Billon, expert international en innovation en France, et M. Ahmed Dhouib, DG de l'innovation et du développement technologique au sein du ministère de l'Industrie et de la Technologie. Contacté à ce sujet, M. Maâouia Hajri, directeur régional de l'API et directeur de la pépinière «Soft-Tech» de Sousse, nous a indiqué que cette manifestation est organisée dans le cadre de la promotion de l'innovation dans le domaine industriel. Cette table ronde vise la sensibilisation des participants sur la nécessité de développer l'innovation dans les entreprises industrielles afin de faire face à la concurrence internationale devenue de plus en plus accrue. Le ministère de l'Industrie et de la Technologie, a-t-il poursuivi, a lancé récemment un plan d'action destiné à appuyer les entreprises qui désirent engager un programme ou un projet d'innovation. Au cours de sa communication ayant pour thème: «Pour une nouvelle approche de l'innovation», M.François Billon a indiqué que la Tunisie dispose d'énormes potentialités en matière d'innovation (diplômés de l'enseignement supérieur, chercheurs, technopôles, pépinières d'entreprises, infrastructure industrielle importante…), d'une population jeune, dynamique et instruite et d'une économie qui s'adapte au contexte économique international. Il a noté que l'innovation tient compte de deux facteurs essentiels, à savoir : le temps et le coût de formulation du projet innovant, sa réalisation et son industrialisation. Il a ajouté que l'innovation est un processus destiné à concevoir et valoriser commercialement de nouveaux procédés, produits ou services. Les entreprises innovantes, a-t-il poursuivi, sont celles qui ont en commun l'audace et la capacité de se remettre en cause afin de développer leurs parts de marché, accroître leurs performances et garantir leur pérennité. L'entreprise, constituant le terrain de prédilection de l'innovation, doit développer un partenariat concret avec le monde universitaire afin de valoriser les recherches scientifiques et réaliser des projets à partir de travaux universitaires de recherche innovants. «L'innovation se distingue d'une invention ou d'une découverte dans la mesure où elle s'inscrit dans une perspective applicative. L'innovation se distingue donc de la recherche scientifique. Il n'y a pas d'innovation sans marché. L'innovation appartient au monde de l'entreprise. Elle procure un réel bénéfice aux consommateurs et renforce la capacité concurrentielle de l'entreprise», a-t-il conclu.