Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, tiendra, aujourd'hui à 11h00, une conférence de presse. Le parti islamiste, présidant la coalition gouvernementale, dit vouloir éclaircir sa position quant à l'initiative du quartet parrainant le dialogue national. Rappelons qu'avant-hier dans l'après-midi, quelques heures après la clôture de la conférence de presse du Quartet, où Houcine Abassi, SG de la centrale syndicale, avait fait le constat d'échec de l'initiative du dialogue national initiée il y a deux mois par l'Ugtt, l'Utica, la Ltdh et l'Ordre national des avocats, Ennahdha avait publié un communiqué au ton sévère. Elle y faisait part de son «étonnement» face aux déclarations hostiles à la Troïka. Abassi avait en effet imputé le blocage de l'initiative, engagée par les quatre organisations, aux «manœuvres» d'Ennahdha, ses tentatives de gagner du temps et à sa décision de n'accepter que la moitié de la feuille de route, alors qu'elle «forme un tout indissociable». Le communiqué avait appelé «les parties qui poussent au pourrissement à assumer leurs responsabilités devant le peuple» en estimant que le pays avait besoin d'une trêve politique, sociale et médiatique pour rétablir la stabilité. Rached Ghannouchi, qui répondra aujourd'hui aux questions des journalistes, a-t-il encore des choses à déclarer après des dizaines de réunions avec le Quartet et de longues et pénibles journées de discussions et de négociations ? Enigmatique, Abdellatif Mekki, l'un des dirigeants du parti Ennahdha et ministre de la Santé, avait présenté hier sur les ondes de Mosaïque FM un soupçon de promesse : « Les conditions du succès de cette initiative pourraient être réunies ».