Il n'y a pas encore le feu, mais une réaction est indispensable. Et très vite! Rares sont les fois où le CAB a débuté une saison par deux défaites. Aujourd'hui, c'est le cas. Et pourtant, au vu de l'ambition des responsables bizertins, on ne pouvait présager un aussi mauvais départ. Depuis le transfert du Libyen Ahmed Zouaï dans un club du Golfe, on a constaté un recul flagrant du compartiment offensif sur le plan comptable. Autrement dit, on a diagnostiqué le mal qui freinait le club nordiste dans son ascension. Avec la blessure de Youssofo et le gel de Troudi de toute activité sportive, les choses se sont davantage gâtées! Les Cabistes éprouvent d'énormes difficultés à trouver le chemin des filets. Ce n'est un secret pour personne, quand on ne marque pas, on ne peut plus gagner. Et quand on ne gagne plus, il est évident qu'on perd du terrain. Or, le CAB a besoin d'évoluer car celui qui n'avance pas recule. Qu'a-t-on donc fait pour solutionner ce problème d'efficacité? Une longue période de mercato n'a pas suffi au comité directeur de dénicher un soupçon d'attaquant qui puisse assumer ce rôle de buteur. On sait que ces joueurs ne courent pas les stades, mais il y a un minimum tout de même. Au CAB, ce minimum n'est pas garanti actuellement. Sur les 8 derniers matches (Coupe de la CAF et championnat), seuls quatre buts ont été marqués dont un sur penalty face à l'ASM et une tête d'un défenseur, Machani, contre le FUS Rabat. Toutefois, malgré ce blocage au niveau offensif, on continue à croire en cette jeune équipe qui a une grande marge de progression. Quand l'effectif bizertin possède des talents comme Emeka, Saïne, Saïdani, Salhi, Rjaïbi, Mathlouthi... on ne peut qu'être optimiste à moyen et long terme. «On n'arrivera à bout de cette carence offensive dans l'immédiat qu'en travaillant sans relâche», martèle le coach Mondher Kbaïer. La compétition nationale est longue, très longue même. Le CAB a tout le temps de se ressaisir, du moins c'est ce qu'on espère pour lui. Saura-t-il confirmer le fameux adage «rien ne sert de courir, il faut partir à point», de Jean de La Fontaine. La réponse ne saura tarder... Béchir SIFAOUI