Ils entretenaient des rapports très tendus avec le maire De l'avis d'un vieil Arianais apolitique, la municipalité de l'Ariana passe, en ce moment, par la période la plus mouvementée de son histoire tant au niveau de la gestion quotidienne qu'à celui du climat social : les derniers évènements qui ont secoué l'hôtel de ville étant une parfaite illustration. En effet, nous apprenons de sources bien informées qu'il a été décidé de geler les activités de deux conseillers municipaux, en l'occurrence MM. Sami Turki et Mohamed Al Moâtamed Ben Mahmoud qui ont été sommés de rendre le tablier, au terme d'un bruyant sit-in tenu, l'autre jour, par le syndicat de la commune, en signe de solidarité avec M. Le maire. Renseignements pris, ce dernier entretenait des rapports très tendus avec ces deux conseillers durant leur mandat à la tête des arrondissements municipaux d'El Menazeh et de l'Ariana-Ville. Connotation politique? Certes, nous n'avons pas pu obtenir d'éclaircissements auprès des deux intéressés, malheureusement injoignables, mais il s'est avéré, selon plusieurs sources concordantes au sein de la municipalité, que MM. Turki et Ben Mahmoud ont payé cher le bras de fer qui les opposait à un maire auquel on reprochait un certain diktat et sa tendance abusive à... frayer avec le mouvement d'Ennahdha au détriment des sympathisants des partis de l'opposition faisant partie de l'équipe du conseil municipal. Et le torchon de brûler entre les «belligérants» pour gagner la Toile, à coups d'escarmouches et d'échanges d'accusations qui frisent aussi bien le scandaleux que le ridicule! Aux dernières nouvelles, «l'affaire» a pris des proportions autrement plus graves, quand on sait que les deux conseillers municipaux en question, pour se défendre, ont dû, dans une première étape de l'escalade, recourir aux huissiers-notaires qui commencent à affluer au siège de la mairie où tout le monde, en dépit de nos tentatives, maintient encore un mutisme total sur les causes ayant provoqué l'éclatement de cette crise ! Environnement, dites-vous ? Alors que cette affaire controversée continue à faire le tour de la commune et... de la Toile, suscitant le ras-le-bol des habitants, les problèmes de l'environnement perdurent et semblent être le dernier des soucis de nos «honorables» édiles. Jugez-en : espaces verts mal entretenus, chaussées en piteux état, perturbation presque chronique des horaires d'enlèvement des ordures ménagères, émergence de dépotoirs anarchiques sur les terrains vagues, et, cerise sur le gâteau, persistance des phénomènes des chiens errants, des moustiques et des étals anarchiques. «Trop, c'est trop», s'indigne un habitant de la ville qui s'insurge contre ce qu'il appelle «la politisation à outrance de l'action municipale au détriment de sa vocation réelle et des besoins vitaux de la population». Contacté, M. Adel Chérif, vice-président de la mairie de l'Ariana et président de sa commission juridique, dédramatise. «Certes, reconnaît-il, on ne peut pas ne pas parler de connotation politique au sein de notre conseil municipal, car dire le contraire, c'est pervertir la vérité. N'empêche que notre conseil, formé de hautes compétences, est à créditer, honnêtement, d'importantes réalisations, particulièrement dans les domaines de la voirie, de l'urbanisme et de la collecte des taxes municipales». Sans plus de détails...