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Ajmi Lourimi, porte-parole d'Ennahdha : «Ils exploitent vilement le sang des martyrs» Conférence de Presse de l'Initiative pour la recherche de la vérité autour des assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi (Irva)
Ennahdha rejette en bloc les accusations de Laâguili «Au sein du mouvement Ennahdha, nous plaçons l'affaire dans son contexte politique. Pour le moment, nous n'avons pas décidé de recourir à la justice contre ces accusations. Seulement, les responsables nahdhaouis, attaqués gratuitement par Taïeb Laâguili, se réservent le droit d'ester en justice». Lajmi Lourimi, membre du bureau exécutif et porte-parole d'Ennahdha, estime que l'assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi «est une affaire qui est désormais du ressort de la justice. Quant à l'instance au nom de laquelle parle Taïeb Laâguili, elle ne fait que mener une activité politique ayant pour objectif principal de faire tomber Ennahdha et de l'écarter du pouvoir. Pis encore, ils sont en train d'exploiter vilement le sang des martyrs de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et je crains fort qu'ils ne veulent pas que la vérité soit révélée un jour. Parce que à ce moment là, ils n'auront plus rien à proposer à leur clientèle». Il ajoute : «De l'avis même des juristes, ce qu'ils sont en train de faire risque d'entraver l'action menée par les juges d'instruction et de les désorienter. Plus encore, ces soi-disant documents confidentiels révélés en grande pompe devraient en principe être livrés à la justice en vue de l'aider dans son action. Pour nous, c'est une démarche visant à créer une surenchère médiatique qui n'a pas sa raison d'être». Lourimi considère qu'il est temps d'arrêter les dissensions et les divisions et de regarder «ensemble vers une même direction, surtout que notre pays se prépare au dialogue national censé offrir une sortie de crise honorable pour l'ensemble des protagonistes politiques nationaux». Des accusations infondées Il est à relever qu'Ennahdha a réagi, hier, immédiatement à la conférence de presse donnée par Taïeb Laâguili en publiant un communiqué signé par le bureau de presse et de communication relevant du parti. Dans ce communiqué, Ennahdha considère que «l'escalade à laquelle procèdent Laâguili et ceux qui se cachent derrière lui constitue une tentative à faire avorter les efforts déployés en vue de l'organisation du dialogue national au moment où l'on approche de la tenue de sa première séance». Quant aux accusations lancées contre Ennahdha et contre certains de ses responsables, le communiqué considère qu'elles sont «de fausses allégations qui ne trompent personne et visent à porter atteinte au mouvement et à justifier le retour aux appels à la confrontation, lesquels ont échoué lamentablement au cours des dernières semaines».
