Il est nécessaire de préserver et de respecter l'intégrité physique des personnes accusées de terrorisme «La torture persiste encore en Tunisie dans les centres de détention. Le respect des droits de l'Homme est obligatoire même si la sécurité nationale est menacée», a déclaré le ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou. Intervenant, hier, à la séance plénière de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Samir Dilou a souligné «la nécessité de préserver les personnes mises en examen dans le cadre des affaires de terrorisme contre la torture et de respecter leur intégrité physique». Il a expliqué que le projet de loi soumis à la plénière «permettra de mettre en place un mécanisme» susceptible de contrôler les centres de mise en examen au moyen des visites inopinées. Dilou s'est, par ailleurs, dit «opposé à la prescription des faits de torture». Qui décidera de l'ouverture des archives de la police politique? D'autre part, le ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle a rappellé hier, dans un communiqué, que l'ouverture des archives de la police politique est uniquement du ressort de la commission Vérité et dignité qui sera créée après l'adoption du projet de loi organisant la justice transitionnelle. Le département précise que, contrairement à ce qui a été rapporté par certains sites d'information électronique, le ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, n'a pas annoncé, hier, à l'Assemblée nationale constituante, l'ouverture la semaine prochaine des archives de la police politique. Il a, plutôt, souligné la nécessité d'adopter le projet de loi organisant la justice transitionnelle qui balisera la voie à la création de la commission Vérité et dignité. Cela peut se faire en une semaine, ce qui permettra d'ouvrir toutes les archives, a-t-il ajouté, selon la même source.