Les Bizertins se sont montrés incapables, encore une fois, de marquer des buts... Stade 15-Octobre. Temps nuageux. Près de 3.500 spectateurs. Pelouse en bon état. Arbitrage de M. Med Benouza (Algérie). CAB-CSS 0-0 CAB : F. Ben Mustapha, H. Mathlouthi, H. Hadj Mabrouk, F. Jaziri, L. Jabeur, Ahmed Harrane, N. Hadhria (Zaïem 78'), Ch. Bergaoui, Y. Salhi (Harbaoui 70'), A. Rjaïbi, O. Karekasi (Galbi 74') CSS : R. Jeridi, I. Maman, A. Maâloul, T. Salhi (Libré 72'), K. Idrissa (Challouf 90'), Ferjani Sassi, M. Hannachi, Ndong Didier, M. Ben Salah, B. Boulaâbi, F. Ben Youssef (Khnissi 85') Il y a une éternité qu'on n'avait pas vu le stade 15-Octobre aussi animé et aussi beau à regarder. Il y avait, en ce dimanche après-midi, du spectacle, avant le spectacle à proprement parler. Sur le terrain, l'image est encore plus belle : du vert (la pelouse), du blanc (CSS) et du jaune (CAB). C'est dans ce contexte de fête que la partie débuta entre Bizertins et Sfaxiens sur les chapeaux de roues avec des locaux très entreprenants, à l'image de Karekasi, Salhi et Hadhria acculant leurs vis-à-vis à défendre en masse, toutefois sans paniquer. Un coup de pied arrêté excentré à distance puis un corner ont traduit cette entrée en force des Cabistes devant des Sfaxiens prudents. Et la première alerte est venue de Boulaâbi qui profite d'une hésitation de la défense «jaune et noir» pour reprendre de la tête un coup franc de Sassi dans les bras de F. Ben Mustapha (15'). Et depuis, le jeu s'équilibre quelque peu pour faire place à une série d'attaques contre-attaques. Et c'est tantôt Rjaïbi et Salhi, d'un côté, tantôt Ben Youssef et Idrissa, de l'autre, qui n'arrêtent pas de créer le danger. Mais ce sont les balles arrêtées jusqu'ici, notamment de la part des visiteurs, qui ont le plus mis en difficulté les Nordistes (15', 24'), à défaut de beau jeu. Les défenseurs ayant pris généralement le dessus sur les attaquants. Il n'empêche que les deux équipes essaient tant bien que mal d'organiser le jeu, mais trop de maladresses et de déchets n'ont pas permis l'ouverture du score. Les longues balles destinées à Karekasi ont été toutes repoussés par les colosses Ben Salah et Boulaâbi. La seule occasion de but digne de ce nom a été manquée lamentablement par Salhi lorsque, servi par Rjaïbi, il se retrouve face à face avec Jeridi mais tirant mollement sur le gardien sfaxien. Que de regrets et de déceptions dans le camp bizertin avant la pause (45'). Un soupçon de football Le CAB reprend la seconde période à cent à l'heure, puisque d'entrée Salhi frappe du pied gauche en pleine lucarne, mais Jeridi repousse de belle manière le ballon (46'). La réponse du CSS n'a pas tardé longtemps à venir et c'est au tour de Ferjani Sassi, sur passe judicieuse de Idrissa, de buter contre un grand Farouk Ben Mustapha (53'). Et comme en première mi-temps, la partie s'équilibre peu à peu avec, toutefois, un CSS plus entreprenant, surtout à l'entrejeu où Sassi et Hannachi ont donné libre cours à leur imagination face à Bargaoui et Hadhria. Le résultat est que le CSS commence à dominer les débats et se fait de plus en plus pressant dans la zone cabiste. C'est à ce moment-là que Kbaïer choisit de faire entrer Harbaoui à la place de Salhi (69') pour apporter plus de fraîcheur au compartiment offensif qui peine à déséquilibrer l'arrière-garde sfaxienne. En face, Libré relaye Salhi et les configurations sont restées les mêmes, mais les actions se sont multipliées, il est vrai, et devenues plus tranchantes. L'entraîneur nordiste ne peut plus tolérer cette inefficacité, il incorpore Galbi et Zaïem pour peser davantage sur la défense sudiste. Les débordements sur les côtés sont devenus alors plus fréquents, certes, mais il y avait également beaucoup de précipitation, ce qui n'arrangeait pas les affaires du club local. Le CSS ne demandait pas tant pour reprendre confiance en ses moyens et harceler pas à-coups les défenseurs locaux. Tout le monde est resté sur sa faim et du résultat et du football produit par les deux équipes, en deçà du niveau attendu par le public. Et ce ne sont pas les analyses des uns et des autres qui vont nous contrediront. Le CAB stagne depuis des semaines maintenant, il n'est pas normal d'être aussi faible en attaque. A quand le réveil ?