Moussilou, Francis et Dhaouadi ont apporté ce supplément d'âme qui manquait au Club Africain. Le CA a fait le plein en championnat, un scénario que les Clubistes n'ont pas connu depuis bien longtemps. Cependant, ces trois victoires consécutives ne doivent pas occulter certaines insuffisances criardes constatées au niveau de la lecture du jeu, de la relance et du changement de module en cours de match. Face au bloc bas adverse, le onze à Koster a éprouvé les pires difficultés à percer le second rideau défensif (ou à le contourner). Jeu figé et pressing de zone adverse ont ainsi permis de tenir en respect le CA, quoique le talent des alternatives clubistes lancées en cours de jeu a fini par faire la différence. Le coaching du staff technique s'est ici avéré payant. Le trident Moussilou-Francis -Dhaouadi a apporté cette fraîcheur, cette percussion et cette aptitude à aller droit au but. Des débordements de Dhaouadi à la bonne négociation des duels de la part de Francis, le CA s'est métamorphosé lors du money-time, avec à la clé, le siège des bases adverses et un but, œuvre du Congolais Matt Moussilou. Recherche cachet propre Cela dit, le rendement a été tout juste moyen. L'équipe n'a pas encore trouvé un style de jeu qui lui permette de dominer clairement son adversaire. Car mis à à part l'incontournable Djabou et l'arrière gauche Oussama Haddedi, le reste de l'équipe manque de rythme, de complémentarité et de vivacité. Flottant, le milieu manque de variété et de vélocité. C'est assurément l'image que renvoient les deux récupérateurs clubistes que sont Dridi et Zitouni. Des pivots manquant d'initiative et d'idées, l'équipe n'a pas encore trouvé chaussure à son pied (volet volume de jeu produit et aptitude à provoquer et bousculer son vis-à-vis). Ce constat nous renvoie directement à la non utilisation de la sentinelle Korbi (et son compère Baratli, encore sous le coup d'une sanction interne). Destructeur du jeu par excellence, Korbi dispose de cette qualité de ratissage que les deux porteurs d'eau actuels n'ont pas. Jeu latéral stérile et temporisation excessive du ballon ont fortement grippé la manœuvre clubiste. Certes, face à des schémas ultra-défensifs, l'attaque à outrance était de mise. Mais c'est au niveau de la construction que le bât blesse. Francis marque des points Dès l'incorporation du Ghanéen Narth, l'entrejeu a gagné en dynamisme. Francis a tout d'abord commencé par gagner quelques duels avec le géant Aissaoui pour ensuite être à l'origine de l'ouverture du score clubiste. Généreux et n'hésitant pas à aller au contact, il a été précieux dans la négociation de ce l'on appelle communément la deuxième balle. Un vrai concurrent pour Hedhli à l'avenir... Moussilou, l'instinct du buteur Le Congolais Matt Moussilou a vraisemblablement glané une place de titulaire aux dépens de Salama Kasdaoui. Force de pénétration, bonne lecture du jeu, placement et replacement, la palette de jeu de Moussilou cadre avec ce qui est demandé. On y ajoute cet instinct propre au buteur et nous voilà en présence du maillon manquant de la chaîne offensive clubiste.