Animés des meilleures intentions, les «Cigognes» font pourtant face à tous genres de vicissitudes «L'effectif a été renouvelé à 90%; le calendrier, contrariant, nous propose trois déplacements dans les quatre premières journées, les joueurs en sont à leur troisième salaire non payé et maintenant, pour corser le tout, pas de stade où s'entraîner», déplore l'entraîneur de l'Olympique de Béja, Maher Zdiri. Volet financier, il y a risque d'un manque de concentration suffisante de la part des joueurs. Par conséquent, on pourrait assister à des mouvements de boycottage des entraînements. La subvention de Promosport a pourtant été perçue. On a grignoté dessus pour s'acquitter de tranches de primes de rendement. Chapitre conditions de travail, le stade Kemiti a fermé juste après le match face au Club Africain (défaite 0-2) pour les besoins d'une opération d'engazonnement. «Dès lors, nous sommes condamnés à effectuer les séances d'entraînement sur de petits plateaux de 20 mètres sur 40. Il est impossible de faire travailler un effectif de 24 joueurs dans un tel périmètre. L'idéal aurait été d'aller quelque part en stage afin de bénéficier de conditions de travail décentes. Malheureusement, le bureau ne peut pas supporter de telles charges. En tout cas, j'ai prévu de rassembler l'effectif à Tunis pour une mise au vert d'une semaine durant laquelle nous disputerons deux rencontres à Tunis, le 24 du mois contre le CSHL et le 27 devant le CSS. J'attends l'accord du comité». Chose qui n'est pas franchement évidente. L'ASA et le CA au menu Deux matches amicaux ont été conclus pour meubler la trêve : cet après-midi (15h00) face à l'Association Sportive de l'Ariana (Ligue 2) et le 18 octobre (18h00), contre le Club Africain au Parc A. Le staff béjaois pourra compter sur la totalité de son effectif, y compris Alâa Malki, opéré dernièrement du ménisque et qui a repris, tout comme le deuxième gardien Kaïs Amdouni. «Les nouveaux venus, Nabil Missaoui et Mehdi Ouertani, ont démontré de belles choses. En attendant Mohamed Selliti qui a, néanmoins, rassuré au niveau de l'envie d'apporter le plus», se félicite un Zdiri qui rue des quatre fers quand il s'agit de fixer des objectifs pour ce début de saison : «On peut même nous retrouver sans le moindre point après les quatre premières journées, puisque nous allons disputer à l'extérieur les deux prochaines rencontres. Dans les conditions actuelles, même un Zagalo ne peut pas faire de miracles. Il n'y a pas d'alternative possible : il faut patienter, c'est tout. En attendant que la mayonnaise prenne, que l'osmose se crée, que le rythme monte d'un cran. D'ailleurs, le bureau directeur témoigne du réalisme nécessaire et de toute sa confiance en notre travail», souligne Zdiri, qui assure ne pas être vraiment gagné par le découragement : «Pour un club renouvelé à hauteur de 90%, ce n'est pas déjà si mal. Bientôt nous entamerons un nouveau cycle contre des adversaires de notre niveau, où l'on pourra glaner des points. L'optimisme est permis», conclut le coach des «Cigognes».