L'OB négocie depuis hier son 2e et dernier stage bloqué avant la reprise Malgré une situation financière pénible, le staff technique a pu obtenir quatre jours de concentration à Gammarth avec entraînement à l'annexe d'El Menzah. Dimanche prochain, les Cigognes effectueront un déplacement de Sousse pour disputer un match amical devant El Gaouafel Sport de Gafsa. En attendant, ils espéraient trouver hier un sparring-partner appartenant à la Ligue 2 pour lui donner la réplique. «Dans cette phase de préparation, c'est surtout le volet rythme et compétitivité auquel je prête le plus d'attention, insiste l'entraîneur Kamel Zouaghi. Ainsi, le stage de Sousse, amputé de deux jours par rapport aux prévisions, a été sanctionné par un test face à l'Espoir de Hammam-Sousse. Il nous faut à présent accumuler les rencontres pour savoir où nous en sommes». D'ailleurs, un rassemblement loin de Béja offre la garantie d'enlever une épine du pied de l'Olympique. Cette épine s'appelle tout simplement infrastructure sportive : «Cela fait deux mois que je travaille à Béja. Durant toute cette période, je n'ai pu accéder au terrain central qu'à cinq reprises. Le reste du temps, l'équipe est contrainte de s'entraîner soit sur tartan, soit en bordure du central. On ne peut du reste parler dans le cas de Béja de terrain annexe, celui-ci accusant énormément de nids-de-poule, de portions en terre battue... les installations sportives ne répondent guère aux besoins», déplore-t-il. «Risque de grèves» Les finances malmenées viennent se greffer sur cette embêtante carence des infrastructures : «J'ai dû annuler la semaine dernière une séance tout simplement parce que j'ai senti que les joueurs n'avaient plus la tête à cela, rappelle Zouaghi. Le versement des salaires accusait quatre mois de retard. Il fallut intervenir auprès du président pour régler une mensualité et voir les joueurs se remettre au travail. Mais il y a risque que cette menace de boycottage des entraînements soit relancée à tout moment», prévient le coach nordiste. Lequel a retenu pour le stage de Tunis un effectif de 25 joueurs, dont deux gardiens de but seulement : Kaïs Amdouni et Zyad Boughanmi, un keeper première année seniors. «Nous n'avons pas pu engager un autre portier suite à la grave blessure de Wissam Naouali. Nous nous exposons là au risque de voir le titulaire Amdouni écoper d'un carton rouge, par exemple. Mais on doit faire avec», observe avec philosophie le technicien des Cigognes.