Le verdict est dur, mais les deux équipes nous ont réconciliés avec le beau jeu Stade olympique d'El Menzah. Temps chaud. Pelouse en bon état. Public nombreux. CSS bat CAB 1-0. Score acquis à la mi-temps. But marqué par Kouyaté à la 43'. Avertissements à Jeridi (CSS) et Hadj Mabrouk et Harrane (CAB). Arbitrage de M. Zied Jaricha (Egypte). CSS : Jeridi, Yussufu, Maâloul, Ben Salah, Boulaâbi, Sassi, Ndong, Lébri (Challouf), Ben Youssef, Kouyaté (Khénissi), Hannachi. CAB : Ben Mustapha, Mathlouthi, Hadj Mabrouk, Jaziri, Jabeur, Bergaoui, Harrane, Hadhria (Mbégué), Rjaïbi, Salhi (Harbaoui), Galbi (Machani). Il a fallu attendre la demi-finale retour de la Coupe de la CAF pour voir le véritable visage du football tunisien. CSS et CAB ont gratifié leurs supporters d'un jeu de haute facture. La présence du public des deux équipes y est certainement pour quelque chose. Après Tunisie-Cameroun et la qualité de jeu appréciable du onze national, voilà deux clubs tunisiens qui ont eux aussi rehaussé le niveau du football national. La première mi-temps de CSS-CAB a été endiablée de par le rythme et les occasions de but créées de part et d'autre. Les deux entraîneurs ont fait leur choix. Ruud Krol n'a apporté qu'un seul changement à son onze rentrant. Il a décidé d'aligner l'Ivoirien Didier Lébri à la place de Ghazi Challouf qu'il intégrera tout de même en fin de match. Le Hollandais restait quand même fidèle à son schéma tactique (4-3-2-1) avec Hannachi et Ben Youssef sur les flancs en attaque et Kouyaté en pointe. Dans le camp cabiste, Mondher Kebaïer en faisait de même, en préférant Salhi à Harbaoui sur le côté gauche en phase offensive et Rjaïbi sur le côté droit, alors que Galbi jouait en pointe. Ce dernier avait remplacé Karekazi, peu efficace. Du coup, on allait assister à une même façon d'opérer de part et d'autre, basée sur un jeu court puis sur de longues transversales dans le but de surprendre la défense adverse. La bataille de l'entrejeu faisait rage et aucune équipe ne prenait vraiment le dessus. Le jeu était équilibré même au niveau des occasions de but. Galbi répondait à Ben Youssef, mais les deux attaquants rateront l'opportunité d'ouvrir le score pour leurs couleurs respectives. Il a donc fallu attendre la 43' pour voir Kouyaté débloquer la situation pour le CSS. Un relais entre Ndong et Sassi permet au Gabonais de centrer à ras de terre. Le tir de Ben Youssef est mal repoussé sur la ligne de but par le Cabiste Jaziri et Kouyaté ne rate pas l'aubaine en logeant la balle dans les filets de Ben Mustapha. Le CAB tient bon puis abdique Ce but est sans doute survenu au mauvais moment pour les Bizertins. Il aurait pu avoir des conséquences néfastes pour le CAB. Rien n'en fut puisque l'équipe de Mondher Kebaïer était encore debout et ne baissait pas les bras. Les camarades de Ben Mustapha faisaient de leur mieux pour égaliser, mais la défense sfaxienne était impériale à l'image du duo de l'axe central, Ben Salah et Boulaâbi. D'ailleurs, ce dernier aurait pu mettre son équipe à l'abri s'il n'avait pas raté le cadre de la tête, cinq minutes après la reprise du jeu. Néanmoins, le match aurait pu basculer définitivement en deux petites minutes. A la 87' d'abord, quand Jeridi masqué a eu un excellent réflexe pour détourner en corner une balle enroulée de Harbaoui qui venait de remplacer Salhi. A la 89' ensuite, lorsque sur un contre sfaxien, Ben Youssef remet sur Kouyaté qui sert royalement Ndong au point de penalty. Le Gabonais trouve le moyen de rater son tir et d'expédier la balle dans la nature. Le CSS a finalement gagné son billet au tour suprême de la Coupe de la CAF, mais le CAB n'a pas démérité. Un beau vainqueur et un beau vaincu en somme. Il ne reste plus aux joueurs de Krol que de bien se préparer pour la double finale face au Tout-Puissant Mazembé pour enrichir leur palmarès d'une quatrième Coupe de la CAF. C'est ce que nous leur souhaitons.