Six agents de la Garde nationale ont été tués et quatre sont blessés dont deux grièvement lors d'un affrontement, hier après-midi, avec un groupe de terroristes à Ounaïssia, délégation de Sidi Ali Ben Aoun (gouvernorat de Sidi Bouzid). On compte, d'autre part, deux morts dans les rangs des terroristes. Ainsi, six jours après les événements tragiques qui ont eu lieu le 17 octobre à Goubellat et qui se sont soldés par la mort de deux agents de la Garde nationale, le terrorisme frappe de nouveau pratiquement dans les mêmes circonstances. En effet, suspectant, suite à des informations qui leur sont parvenues, l'occupation d'une maison à Ounaïssia par un groupe de terroristes, les forces de l'ordre se sont rendues à l'endroit indiqué, les terroristes ont vite fait d'ouvrir le feu. S'en est suivi un échange de tirs nourris entre les deux parties. En l'espace de quelques jours, la Garde nationale a perdu huit de ses hommes tombés en martyrs. «Un tribut trop lourd», selon Nabil Ayari, secrétaire général du Syndicat national des forces de sécurité intérieure (Snfsi), lequel, contacté, a déploré le fait que les forces de sécurité sont les seules à payer un lourd tribut face au terrorisme. Et d'ajouter: «Depuis la révolution, les forces de sécurité comptent 25 morts et une centaine de blessés. N'est-il donc pas temps d'assurer à nos forces les moyens, les équipements, les conditions, ainsi que la législation nécessaires pour combattre le fléau du terrorisme. On nous a accusés lors du mouvement de protestation d'El Aouina d'obéir à un agenda politique, nous répondrons à toutes les allégations dans un communiqué vendredi prochain. Pour le moment, notre souci est de soutenir moralement nos collègues blessés et les familles des six martyrs tombés hier». Enfin, en guise de soutien et de solidarité avec les agents de la Garde nationale, une grève générale, décidée par l'Union régionale de l'Ugtt, est prévue aujourd'hui à Sidi Bouzid.