Le Snfsi appelle le ministère de l'Intérieur à cesser toute politique de harcèlement et de répression à l'encontre des agents de sécurité et de leurs représentants syndicaux Le secrétaire général du syndicat de la Protection civile, Helmi Oueslati, a été suspendu de son poste par le ministère de l'Intérieur, pour désobéissance, humiliation et outrage aux symboles de l'Etat. Quatre membres du bureau exécutif du Syndicat national des forces de sécurité intérieur (Snfsi), en l'occurrence Chokri Hamada et Nabil Ayari du corps policier, ainsi que Nabil Yaâcoubi et Khaled Jelassi du corps de la Garde nationale, ont été également suspendus de leurs fonctions pour les mêmes raisons. Ces dispositions disciplinaires ont été prises dans la foulée du mouvement de protestation et du «Dégage», slogan crié à la face des trois présidents de la République, Moncef Marzouki, du gouvernement, Ali Laârayedh, et de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfar, lors de l'hommage rendu à El Aouina aux deux martyrs de la Garde nationale, tués par les terroristes à Goubellat. Chokri Hamada, porte-parole du syndicat des forces de sécurité intérieure, lui-même suspendu de ses fonctions, a déclaré qu'une bonne partie du bureau exécutif du syndicat des forces de sécurité intérieure, des secrétaires généraux de base et des secrétaires généraux régionaux sont visés par ces décisions. Suite à ces mesures disciplinaires et ces sanctions, le bureau exécutif du Syndicat national des forces de sécurité intérieure a annoncé, dans un communiqué rendu public hier, que «la politique de harcèlement suivie par le ministère de l'Intérieure vise à marginaliser l'action syndicale et à frapper tous les agents de sécurité libres revendiquant l'indépendance de l'institution sécuritaire ainsi que sa neutralité à l'égard de toutes les partis loin des tensions politiques. Le ministère de l'Intérieur continue de poursuivre, encore, une politique répressive à travers la mise en arrêt de travail de cinq dirigeants syndicalistes les invitant, par ailleurs, à se présenter devant l'inspection générale du ministère de l'Intérieur aujourd'hui, 23 octobre 2013. Une journée exceptionnelle dans l'histoire de la Tunisie afin de déstabiliser le travail sécuritaire et pousser les bases syndicales à agir durant cette conjoncture sensible». Enfin, le bureau exécutif du Snfsi affiche sa détermination à présenter davantage de sacrifices et à assumer ses responsabilités historiques devant Dieu et la nation. Tout en saluant le soutien de l'ensemble des structures syndicales de base, régionale et national, le bureau exécutif du Snfsi appelle tous les agents de sécurité à faire prévaloir l'intérêt de la Tunisie et de son peuple libre ainsi que les exigences de sa sécurité nationale, à redoubler d'effort et à œuvrer à la protection des biens publics et privés du peuple tunisien.