Les présidents des partis politiques tiennent, demain, une plénière au terme de laquelle sera, peut-être, révélé le nom du futur chef de gouvernement Ça y est ! Les participants au Dialogue national en sont déjà aux choses concrètes. Hier, on est passé à la composition de la commission chargée du processus gouvernemental qui aura à plancher sur le choix de la personnalité indépendante qui aura à former le prochain gouvernement de compétences nationales. La commission en question se compose de Ameur Laârayedh (Ennahdha), Kamel Morjane (Parti de l'Initiative), Hichem Hosni (Parti de la Lutte populaire progressiste), Mohamed Hamdi (Alliance démocratique) et Maya Jeribi (Al Joumhouri). Selon Hichem Hosni, membre de la commission, «les partis politiques prenant part aux travaux du Dialogue national, sont invités à nous faire parvenir leurs propositions (les noms des personnalités qu'ils estiment habilitées à former le prochain gouvernement) à partir d'aujourd'hui, samedi 26 octobre (hier) jusqu au dimanche 27 octobre à midi». Notre source ajoute : «La commission du processus gouvernemental se réunit demain à 14h00, en vue de collecter les noms proposés et de rédiger un rapport qui sera soumis à une séance plénière du Dialogue prévue pour demain lundi 28 octobre, à partir de 15h. Cette plénière sera tenue en présence des présidents des partis participant au dialogue». Y a-t-il des critères selon lesquels une personnalité proposée par un parti quelconque sera retenue ou rejetée ? «La commission n'aura pas à s'exprimer sur l'acceptabilité ou le rejet de n'importe quel candidat. Son rôle se limite à recevoir les candidatures et à les soumettre à la plénière de lundi prochain. D'ailleurs, même les présidents des partis politiques n'ont pas fixé les critères dont tout le monde parle dans les journaux. Peut-être qu'ils le feront, une fois les noms des candidats des partis révélés officiellement», relève Hichem Hosni. De son côté, Mohamed Hamdi, secrétaire général de l'Alliance démocratique et membre de la commission du processus gouvernemental, considère que «les critères à retenir ne sont plus un secret pour personne. Il s'agit de la compétence, de l'expérience, de la crédibilité, de l'intégrité morale et de la non-appartenance à un parti politique. Quant au nombre des candidats, je ne pense pas qu'il sera égal à celui des participants (21 signataires de la feuille de route du Quartet). J'ai le sentiment que plusieurs partis opteront pour un même candidat. En tout état de cause, le choix de la personnalité tant attendue se fera par consensus». Pour conclure, Hamdi exprime l'espoir de voir «les Tunisiens découvrir, lundi soir, le nom de leur futur chef de gouvernement à condition que les participants au Dialogue décident d'éviter les discussions interminables et de laisser de côté leurs désaccords ou intérêts partisans». Dans ce sens, si Ettakatol a fait preuve de souplesse, adhérant presque sans conditions à la feuille de route, les tergiversations d'Ennahdha, ses volte-face et ses revirements laissent encore planer un doute certain quant à sa disposition réelle à faire aboutir les négociations en cours. Son allié, le CPR, cache encore son jeu même s'il dit qu'il n'est pas opposé au processus. Qu'adviendra-t-il dans les jours à venir ? Croisons les doigts et... attendons.