L'équipe roule au ralenti en championnat et se comporte mieux en coupe de la CAF En trois matches de championnat face respectivement au Club Africain, au Club Sportif de Hammam-Lif et à l'Olympique de Béja, le Club Sportif Sfaxien a inscrit deux buts et en a encaissé un. Aujourd'hui, le CSS est quatrième au classement avec 6 points. Le champion sortant maintient le cap, mais se comporte différemment. En championnat national, l'équipe de Krol a alterné jusque-là le bon et le moins bon. Elle a perdu un match sur trois, mais garde le contact avec le leader. Il est souvent difficile de courir derrière deux objectifs à la fois. Il faut avoir les moyens humains pour le faire. Le CSS a perdu deux joueurs clés en cours de route. Mohamed Ali Mansar et Yassine Khénissi blessés depuis l'exercice écoulé, même si Khénissi commence à refaire son apparition sur les terrains. Ces deux joueurs sont des repères importants dans le dispositif de l'entraîneur. Mais cela n'explique pas les deux visages de l'équipe. Nous avons l'impression que les joueurs se comportent différemment en compétition locale et en coupe d'Afrique des clubs. En championnat, ils se contentent du minimum, comme en attestent leurs prestations face au Cshl (2e journée) et à l'Olympique de Béja avant-hier. Deux rencontres remportées par la plus petite marge face à des adversaires à la portée du CSS. Coupe de la CAF et public Contre les Béjaois, les joueurs de Krol ont juste fait l'essentiel pour se mettre à l'abri. Ils ont roulé au diesel avant d'arriver à bon port. Ils se sont même fait peur sur quelques actions adverses au risque de terminer la rencontre sur une parité. Pourtant, il y a à peine une dizaine de jours, le CSS sortait le grand jeu lors de la demi-finale de la Coupe de la CAF face au CAB. L'équipe sfaxienne avait gagné et séduit. Il y a peut-être un critère qui ne trompe pas dans les deux comportements du CSS. Les joueurs font leur travail et juste ce qu'il faut quand le huis clos est décrété. En présence du public par contre, la bande à Krol se donne à fond et nous offre le meilleur récital. De tout temps, le CSS est l'équipe qui fait le spectacle et régale ses fans. De plus, le groupe semble obsédé par la conquête d'une quatrième coupe de la CAF. C'est légitime, mais cela ne doit pas se faire au détriment d'une autre compétition. Il ne faut surtout pas que les joueurs fassent preuve de laisser-aller. Ce comportement est à bannir. Dans les grands clubs professionnels, ou a souvent recours à des spécialistes pour préparer mentalement les joueurs aux différentes compétitions. Ce n'est pas le cas dans notre pays et il faudrait peut-être qu'on s'y mette. Les joueurs du CSS doivent comprendre qu'il n'y pas de différence entre les adversaires et qu'ils doivent aborder les matches de la même façon. A moins d'une défaillance physique. Mais cela n'est pas certain. Le 23 novembre, le CSS va disputer la finale aller de la coupe de la CAF face au Tout-Puissant Mazembe. Nous nous attendons à ce que le comportement des joueurs change. Nous sommes certains que Boulaâbi et compagnie vont changer d'attitude. Le challenge en vaut la peine.