Formé de la vieille garde de la sûreté nationale, ce conseil pourrait, par son expérience, apporter le plus dans la lutte contre les terroristes en Tunisie La question s'est bel et bien répandue récemment sur la Toile : pourquoi l'Etat ne se résoudrait-il pas à faire appel à la vieille garde de la sûreté nationale pour donner un coup de fouet à la lutte acharnée que mène le pays contre les terroristes ? Sur un profil de Facebook, un internaute, professeur d'université de son état, est allé jusqu'à proposer, pour le prochain gouvernement, les postes des ministres de la Défense et de l'Intérieur à deux ex-poids lourds de l'appareil sécuritaire de l'ancien régime, connus pour leur expérience et leur efficacité. Autant dire que cette question est désormais d'actualité, alimentée qu'elle est par les derniers événements dramatiques de Goubellat, Sidi Ali Ben Aoun, Sousse et Monastir, ainsi que par les lendemains incertains qui attendent le pays. Emboîtant le pas aux internautes, de jeunes cadres exerçant dans les corps de la police et de la Garde nationale soutiennent aujourd'hui ardemment la réalisation de ce projet qu'ils trouvent inévitable parce que performant. «Le moment est venu, insiste l'un d'eux, pour identifier toutes les formules susceptibles de sauver le pays du joug du terrorisme. Et l'une de ces formules, à mon avis, consiste à récupérer les anciennes compétences, qui parties à la retraite, qui injustement virées au lendemain de la révolution». Pour un brigadier servant dans la BAT (brigade antiterrorisme), «il faut absolument profiter de la riche expérience de la vieille garde à un moment où le pays est exposé à des dangers terroristes de plus en plus croissants». Et notre Interlocuteur de rappeler l'exemple de «l'Algérie qui a créé, en pleine guerre civile, un conseil consultatif formé de hauts cadres policiers en retraite dont la contribution fut ensuite des plus efficaces». Conseil des sages Ainsi, dans nos milieux sécuritaires, une unanimité se forme de plus en plus autour de la nécessité de «la mise en place d'un comité des sages qui devrait exercer bénévolement la tâche de l'accompagnement de nos forces de sécurité intérieure à coups de conseils et de consignes». Dans le même ordre d'idées, nous avons relevé, dans ces mêmes milieux, la circulation d'une première liste d'ex-ténors de la sûreté nationale dont la compétence, le professionnalisme et le dévouement à la patrie sont encore reconnus, aussi bien en Tunisie qu'auprès des services de sécurité occidentaux et arabes. Pour les défenseurs de cette option, «cette liste pourrait être entourée, au sein dudit conseil consultatif, d'autres ex-compétences connues également pour leur grande expérience policière, leur qualité d‘universitaires formés dans les célèbres écoles européennes et américaines», soit une kyrielle de... dinosaures qui avaient fait les beaux jours de l'appareil sécuritaire, au point de s'être permis le «luxe», dans les années 90, de protéger admirablement le pays des menaces de l'hydre terroriste qui sévissait en Algérie. Selon les mêmes indiscrétions, ladite liste pourrait se composer d'anciennes «célébrités» de la sécurité nationale, telles que Ridha Sfar, Fraj Gdoura, Rafik Chelli, Hédi Fessi, Taïeb Essid, Ridha Bouzgaïa, Moncef Ben Romdhane, Hichem Mansour, Hassen Abid, Hamadi Salhi, Sami Jawahdou, Slah Mrad et Fraj Louati.