Après leur visage en demi-teinte devant l'Uruguay, les "Bleus" veulent réviser leur copie, alors que les Mexicains de Marquez cherchent trois points qui leur ouvriront les portes des huitièmes de finale Décidément, les affaires de l'équipe de France ne tournent pas rond après la piètre prestation face à l'Uruguay vendredi dernier. Les hommes de Domenech n'ont pas produit un football digne de leur calibre, montrant de grosses difficultés à coordonner les actions offensives. Ni Henry, ni Govou, ni Ribéry, ni bien sûr Anelka ne furent capables de peser en attaque et d'évoluer dans la peau de joueurs déterminants. Le débat dans les médias français s'articule autour d'un point clef: Domenech a-t-il déstabilisé l"équilibre tactique" avec l'alternance imprévisible entre le 4-3-3 et le 4-4-2 qui n'a pas pris le temps nécessaire pour fonctionner ? Des joueurs comme Henry ou Gallas ont-ils encore les moyens physiques et la motivation pour donner le plus ? Ce soir, les Français n'auront plus le choix, ils doivent gagner et se rattraper dans le second match souvent décisif pour la qualification. Va-t-on voir un autre visage des Bleus ce soir contre le Mexique ? Domenech a intérêt à revoir ses plans et surtout ses hommes pour gérer une sélection mexicaine déterminée à se racheter elle aussi. Malouda, le retour S'il y a un joueur qui a manqué à l'équipe de France, ce serait Florent Malouda, un gaucher qui a énormément progressé en passant à Chelsea, et dont l'absence a tellement lésé le couloir gauche. Ce soir, la rentrée de Malouda parmi le onze type ne fait plus l'ombre d'un doute, à la place d'un Gourcuff pas très convaincant. Et c'est probablement Diaby qui va reculer d'un cran pour aider Toulalan dans la récupération et dans le contrôle des contres mexicains. Ce sera donc un 4-3-3 flottant et flexible: il devrait se transformer en 4-4-2 en phase de repli. Pas de changement en défense, le quatuor Sagna-Evra-Abidal (très en vue au poste de stopper)-Gallas a enchanté l'entraîneur des Bleus. Le Mexique n'était pas aussi heureux que la France dans son premier match. Un nul inespéré devant les Bafana Bafana et beaucoup de difficultés offensives qui n'ont pas manqué d'inquiéter plus d'un Mexicain. L'équipe qu'on a placée comme favorite, vu sa grande forme, reste loin des attentes.Javier Aguirre, le sélectionneur, mise sur la vitesse et la facilité de ses joueurs dans les infiltrations et dans les seize mètres, pour faire la différence. Des joueurs comme Vela ou Giovanni Dos Santos sont très forts quand ils ont des espaces disponibles. L'apport de Marquez est déterminant dans les balles arrêtées et dans la stabilité de l'entrejeu. Il faut faire attention à ce Mexique qui a toujours offert du beau jeu et un football efficace. L'édition 2010 est un rendez-vous que le Mexique ne veut pas rater, les huitièmes de finale sont un objectif primordial pour cette nation de football. Eto'o : «On a grillé un joker» Samuel Eto'o, le capitaine du Cameroun, n'a pas trouvé son équipe si mauvaise malgré la défaite face au Japon (0-1), pour son entrée en lice au Mondial. «On a fait un bon match du début à la fin, a expliqué l'attaquant vedette des Lions Indomptables. Les Japonais n'ont eu qu'une occasion et ils ont marqué. Nous, on a eu pas mal d'occasions en deuxième période, un peu moins en première. On a dominé. Maintenant il faut continuer à travailler.» Devancée par son adversaire du jour et les Pays-Bas, la sélection dirigée par Paul Le Guen se trouve déjà dos au mur avant de défier les Danois le 19 juin. «On a grillé notre joker et il va falloir gagner (contre le Danemark), a reconnu Eto'o. Nos jeunes joueurs, pour leur premier match de Coupe du monde, ont fait de belles choses, il faut le souligner».