Une musique aux sonorités mouvementées, légères parfois, ponctuées et lourdes, qui a conquis le cœur du public et l'a transporté vers d'autres cieux. Mardi dernier, l'orchestre symphonique tunisien, sous la direction du Maestro Hafeth Makni, a donné son concert mensuel au Théâtre municipal de Tunis. Un rendez-vous musical qui a fait drainer un grand public, venu apprécier des airs de musique classique du célèbre compositeur russe de l'ère romantique, Tchaïkovski. Né en 1840, il est l'auteur de plusieurs opéras, mélodies, ballets... Son œuvre intègre des éléments occidentaux exotiques auxquelles il ajoute des mélodies folkloriques. Tchaïkovski est considéré comme la figure emblématique du courant romantique du XIXe siècle. Dans une salle archicomble, l'ensemble orchestral, qui se compose d'une cinquantaine de musiciens et musiciennes, a ouvert le bal avec «Polonaise», une pièce musicale de l'Opéra Eugène Onéguine, op.24. Un morceau qui a été joué avec beaucoup de sensibilité. Les notes du piano, tantôt graves tantôt aiguës en toute symbiose avec les coups d'archets et les notes d'instruments à vent, ont communiqué de fortes sensations de joie, de l'émotion et de la nostalgie. Une musique aux sonorités mouvementées, légères parfois, ponctuées et lourdes, qui a conquis le cœur du public et l'a transporté vers d'autres cieux. Tout de suite après, place à la prestation du virtuose violoniste Amine Triki dans «Mélodie», un morceau, puisé dans le répertoire de Tchaïkovski, originellement intitulé «Souvenir d'un lieu cher». Muni de son instrument, ce jeune et talentueux violoniste a réussi à faire partager ses propres émotions à travers son violon et ses notes mélodieuses. Un moment fort de partage. L'orchestre a continué à émouvoir le public avec «Suite du ballet Casse noisette», un autre morceau de Piotr Ilitch Tchaïkovski, qui monte en crescendo, et a démontré la valeur d'un travail d'ensemble soudé et harmonieux. L'assistance a eu droit ensuite à «Concerto n°1 pour piano (1er mouvement) interprété par le soliste pianiste Bassam Makni, qui, accompagné par l'ensemble, nous a fait voyager dans nos sentiments les plus profonds. Ses touches noires et blanches, mélancoliques et rêveuses sont devenues comme un langage universel, faisant appel à la paix, la vie, l'amour... Le meilleur moment de la soirée fut réservé pour la fin. Dans la dernière partie du concert, deux musiciens, tambour et baguette à la main, ont fait leur entrée sur scène pour accompagner l'orchestre dans sa toute dernière pièce jouée « Sanad ».Un morceau composé par Anis Hammami, arrangé pour orchestre par Jawhar Matmati. Et pour le finish une longue standing ovation bien méritée.