Le sociétaire de Stuttgart a commis la énième bourde en sélection La magie de Ruud Krol n'a duré que le temps d'un match. Une belle prestation du onze national à Radès qui n'a laissé personne indiffèrent. Le match aller contre le Cameroun, un certain 13 octobre 2013, restera longtemps dans les mémoires. Car une fois n'est pas coutume, l'équipe de Tunisie a brillé par son jeu offensif et la discipline de ses joueurs. Si ce jour-là Ruud Krol a réussi à convaincre plus d'un, même s'il a été tenu en échec par le hôte camerounais, c'est qu'il a fait le choix judicieux de ne pas convoquer Youssef Msakni et Oussama Darragi, deux joueurs peu convaincants ces derniers mois. En prévision du match retour, le technicien hollandais est resté fidèle à ses principes en faisant abstraction d'un joueur qui a fait du tort à l'équipe nationale sur le terrain, Karim Haggui. Mais voilà que Alaeddine Yahia se blesse pour que le sélectionneur national décide de repêcher Haggui, ce que bon nombre d'observateurs avertis ont considéré comme une erreur stratégique. Faute de débutant Le match retour face au Cameroun s'est joué essentiellement à la troisième minute : une erreur de débutant commise par Haggui et un but encaissé trop tôt s'est avéré assassin. Pour un footballeur qui évolue au haut niveau depuis 10 ans, on ne peut lui pardonner l'impardonnable. Lorsqu'on endosse le maillot de Stuttgart, on ne se laisse pas prendre de vitesse par un attaquant à cause d'un mauvais placement. Et les bévues de Haggui ne s'arrêteront pas à la troisième minute. Tout au long de la rencontre, il n'a pas arrêté de hurler après ses camarades. Haggui et son associé dans l'axe, Syam Ben Youssef, ont constitué le maillon faible de la chaîne, l'imperfection, ce qui s'est répercuté sur le rendement de toute la défense. Au coup de sifflet final, la note était certes salée (quatre buts encaissés), mais elle reflétait le mauvais placement et replacement des défenseurs tunisiens, souvent pris de court par les attaquants camerounais qui n'ont eu aucune difficulté à percer notre rideau défensif. Certes, Karim Haggui, qu'on n'aurait sans doute pas dû rappeler en catastrophe, n'est pas le seul responsable du fiasco de l'équipe nationale. Ses camarades de la défense, à commencer par le gardien Moez Ben Chérifia, sans oublier Mikari, Derbali et Syam Ben Youssef étaient tous dans un jour sans. Il a fallu que Alaeddine Yahia se blesse pour que la défense tunisienne s'écroule comme un château de cartes. Krol, qui passe ces derniers jours pour le messie du football tunisien, est aussi coupable à cause de ses choix. Au lieu de repêcher Haggui qu'on a écarté à cause de son indiscipline et sa mauvaise influence sur le groupe, il aurait dû garder Mohamed Ben Mansour. Lui au moins connaît bien Syam Ben Youssef, vu qu'ils ont joué ensemble à l'Espérance. Aligner deux joueurs qui ont déjà joué ensemble dans l'axe de la défense, c'est toujours mieux que d'aligner un duo pour la première fois et, de surcroît, dans un match décisif. Maintenant que le mal est fait, il est temps de penser à une mise à niveau générale et approfondie de notre football.