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Un bilan mi-figue mi-raisin
Perspectives économiques — Trois ans après
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 11 - 2013

Le climat d'incertitude dans lequel nous vivons fait que les perspectives économiques laissent entrevoir des risques malgré les quelques éléments encourageants
L'année 2013 touche à sa fin, et l'heure est maintenant au bilan, comme le veut l'usage. Les conséquences des événements de 2011 ont obscurci un tableau de la conjoncture économique nationale qui s'est sensiblement dégradé depuis 2011. En général, un an c'est toujours peu, mais beaucoup face à l'impatience des citoyens surtout après un soulèvement historique.
2011, 2012 et 2013 : trois années de perdues
Les années 2011, 2012 et 2013 seront sans doute considérées comme l'un des plus mauvais crus, sur le plan économique, bien sûr, qu'a connus la Tunisie. Le soulèvement populaire a laissé de profondes séquelles. Plus les jours passent, plus les plaies économiques deviennent profondes.
Aujourd'hui, et après avoir évité de justesse une dépression et une situation de «double dip», l'économie tunisienne semble retrouver le chemin de la croissance. Un rebond entre 2,5% et 3% de l'activité économique semble de plus en plus réaliste pour l'année 2013. Cependant, cette reprise économique est très fragile, ce qui fait planer des doutes sur les perspectives de 2014 et 2015, doutes liés à la fragilité des équilibres macroéconomiques qui menacent la reprise. Chacun s'accorde à reconnaître que notre économie est en panne, et accumule des faiblesses. En effet, au moment où la croissance peine à retrouver son rythme de croisière, l'inflation augmente, les réserves en devises sont en forte baisse, le dinar se déprécie sans cesse, les déficits courant et budgétaire explosent et le chômage augmente. Nonobstant la croissance économique, le bilan serait totalement négatif. La preuve est que la plupart des indicateurs qui ont été au vert en 2010 ont viré au rouge en 2013 après avoir passé au jaune en 2011. La vérité, pas toujours facile à dire, doit être vue en face : la Tunisie peut être considérée comme un pays en risque de tomber dans une trappe de fragilité si rien n'est fait à temps. Il ne sert à rien de dire qu'avec 3% de croissance du PIB, le plus dur est derrière nous. Car ce n'est pas vrai. Les déséquilibres sont là et de nombreux défis restent à relever.
A l'évidence, les années 2011, 2012 et 2013 resteront donc à coup sûr dans les mémoires. Mais que nous apporteront 2014 et 2015 et, par extension, la nouvelle décennie ?
2014 ne sera pas une année de reprise
Le climat d'incertitude dans lequel nous vivons fait que les perspectives économiques laissent entrevoir des risques malgré les quelques éléments encourageants. A cet égard, il n'est pas inutile de rappeler que les composantes de la demande extérieure et intérieure semblent fortement touchées. Du côté des exportations, nos partenaires commerciaux, essentiellement la zone euro, passent eux aussi par une période difficile et les perspectives économiques demeurent moroses. Aujourd'hui, parmi les risques externes vraisemblables, figure une aggravation de la crise dans la zone euro qui amputerait la demande adressée à la Tunisie et réduirait probablement les flux d'investissement. Une nouvelle hausse des cours pétroliers et des matières premières pèserait également sur la croissance.
Du côté de la demande intérieure, la situation de la consommation et de l'investissement privé n'est guère plus encourageante. En effet, côté entreprises, le climat d'incertitude économique freine aujourd'hui l'investissement. Des coûts de financement très élevés n'encouragent pas non plus l'investissement et il nous faut d'ailleurs nous employer à abaisser ces coûts. Du côté de la consommation privée, la situation est relativement sombre, dans la mesure où le pouvoir d'achat ne cesse de se dégrader. Ainsi tant du côté monétaire que budgétaire, les marges de manœuvre sont quasi réduites, alors que des freins à la croissance demeurent. Le rebond de l'activité qui se profile n'est donc pas encore le signal d'une vraie reprise économique. Au final, les déséquilibres économiques risquent de peser sur la reprise, mais leur rééquilibrage également ! C'est l'enjeu des prochaines années. Dans l'immédiat, et pour sauver 2014, il est urgent de fixer un agenda politique ferme et un programme économique réaliste dans la mesure où la navigation à vue est trop risquée. La stabilité est particulièrement déterminante en période de transition voire une condition sine qua non pour la relance de la croissance. Dès lors, il devient nécessaire de rechercher les conditions nécessaires de l'incontournable stabilité : de la confiance et du dialogue. Alors, peut-on rattraper en 2014 et 2015 ce que nous avons raté en 2011, 2012 et 2013 ? Rien n'est moins sûr.


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