Sit-in pour faire respecter le critère de l'ancienneté Des dizaines de chauffeurs de taxis individuels ont protesté, mardi, devant le siège de l'Union régionale du travail de Sfax, pour revendiquer leur droit à l'obtention d'une autorisation d'exploitation de taxis. Les protestataires ont indiqué que la nouvelle liste des bénéficiaires n'a pas pris en considération l'ancienneté dans le métier. Plusieurs taximen ont déclaré que les critères d'octroi d'une autorisation ne sont pas clairs, pour ne pas dire louches. Certains ont parlé d'un climat de corruption et de sales pratiques exercées par certains membres du syndicat des chauffeurs de taxis. D'autres ont souligné que la nouvelle liste contient des noms de gens qui n'exercent pas actuellement le métier. Aussi, les protestataires exigent-ils la révision de cette liste. Rencontré sur place, un taxiste mécontent confie : «J'ai déposé ma demande depuis 2002. J'ai vingt ans d'ancienneté. Selon le syndicat, je n'aurai mon autorisation d'exploitation d'un taxi qu'en 2021. Je dois donc attendre encore sept ans, alors que d'autres qui n'exercent même pas le métier et ne bénéficient pas du critère de l'ancienneté, ont déjà obtenu cette autorisation. Je demande l'assainissement du secteur des intrus et la régularisation de la situation professionnelle des chauffeurs exerçant depuis plusieurs années». Contacté par téléphone, M. Hichem Zitoun, secrétaire général du Syndicat de base des chauffeurs de taxis, a indiqué que ce sit–in a été organisé par les anciennes structures professionnelles qui visent à créer une ambiance de tension au sein de l'Ugtt. Aucune autorisation n'a été délivrée, récemment. Les dernières autorisations datent de juillet 2013. Et ce sont les demandes déposées en 1998-1999 qui ont été examinées. «Il s'agit d'un faux problème créé par des gens connus. Les chauffeurs qui pensent qu'il y a un dépassement quelconque peuvent déposer une plainte auprès des autorités compétentes, au lieu de recourir à la rue pour imposer leur volonté».