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Les taxis, entre prestations aléatoires et revendications professionnelles
Sfax—Transport en commun
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 10 - 2011

A Sfax, le transport en commun est largement assuré par les taxis. Ces derniers jouent un rôle très important dans le transport urbain qui dépasse largement celui assuré par la Société régionale de transport. Toutefois, les taxis rencontrent plusieurs problèmes. Gros plan.
Il est 12h15. Place Bab El Jebli, à la station des taxis, un grand nombre de personnes attend l'arrivée des taxis. En cette heure de pointe, prendre un taxi devient une tâche difficile. On parle aujourd'hui de 2.000 taxis qui circulent dans la ville de Sfax. Ce nombre parait insuffisant, lorsqu'on observe la grande foule qui attend impatiemment, le matin, et pendant les heures de pointe, pour avoir une place dans un taxi.
Juste à côté de la station des taxis, on distingue le grand arrêt de bus de la Société régionale de transport (Soretras). Mais la majorité des Sfaxiens optent pour le taxi afin d'éviter les heures d'attente des bus. Bien que, à Sfax, les chauffeurs de taxis pratiquent la tarification à la place (Taxi Bel Blassa). En effet, pour minimiser le coût des courses et pour attirer une clientèle qui refuse la tarification au compteur, les conducteurs ont trouvé dans le taxi à la place une solution pratique pour dynamiser le secteur et augmenter les recettes. Ce type de taxis circule sur une seule destination. Les tarifs ne dépassent pas 1 dinar pour un trajet de 10 km . Le rapport prix/ kilométrage est très satisfaisant pour la majorité des Sfaxiens.
L'option du taxi à la place a permis de résoudre partiellement le problème du transport en commun à Sfax. Mais on remarque que le chaos s'installe dans le secteur. Une grande partie du parc des taxis est en mauvais état. Les propriétaires n'accordent pas d'attention à la propreté de leur véhicule. La majorité des taxis sont sales, enrobés d'une couche épaisse de poussière. Les sièges sont dans un état de dégradation avancée. Le tissu déchiré est remplacé par un drap qui a perdu sa couleur. Certains taxis circulent sans vitres. Ces dernières sont remplacées par un bout de plastique. Les poignets sont absents sur les portières.
S'ajoute à cet état de nombreux véhicules le comportement non civique de certains chauffeurs. Généralement, un chauffeur de taxi doit être un exemple de politesse. Les règles exigent en outre qu'un chauffeur de taxi soit habillé correctement. Il doit être accueillant et sympathique, tolérant envers ses clients. Mais ce n'est pas le cas et c'est ce qui pousse les gens à protester contre le comportement de certains conducteurs. «Les jeunes chauffeurs ne respectent plus le code de la route. Un excès de vitesse est remarqué chez les conducteurs de taxis. Ce comportement est expliqué par la course à la recette. Ces chauffeurs pensent qu'en roulant à grande vitesse et en doublant les autres automobilistes, ils peuvent avoir plus de clients et gagner plus d'argent. Ils oublient qu'en adoptant cette conduite, ils multiplient les risques d'accidents », confie Rim, une cliente fidèle des taxis.
D'autre part, les chauffeurs de taxis déplorent le comportement déplorable de certains clients. Ils indiquent qu'ils sont souvent obligés de gérer des situations difficiles avec des passagers violents qui refusent de payer ou de quitter le véhicule.
D'ailleurs, les mouvements de protestation des chauffeurs de taxis se sont multipliés après la révolution du 14 Janvier. Ces mouvements de revendications professionnelles s'articulent autour de certains points, notamment l'exemption de la taxe sur le carburant d'un montant annuel de 325 dinars, le traitement équitable des demandes d'obtention des licences d'exploitation et le problème des chauffeurs de taxis clandestins. Certains chauffeurs dénoncent d'autre part l'existence d'un favoritisme pour l'obtention des permis de circulation. D'autres évoquent l'insécurité, le banditisme et la violence qui les empêchent de travailler la nuit.
Les revendications continuent. Certains chauffeurs de taxis se sont rassemblés, lundi 3 octobre, devant le siège du gouvernorat pour protester contre leurs conditions professionnelles. Ces chauffeurs, qui ont obtenu des permis d'exploitation pour la période 1998-2011, dénoncent la non-obtention du permis provisoire pour la période 2013-2014.
Toutefois, les services compétents du gouvernorat soulignent que ce qui a été réalisé pendant cette période en faveur des taxistes est sans précédent. La commission régionale du transport, formée de représentants des différentes structures administratives, professionnelles et syndicales, a délivré 309 permis pour l'année 2011 et 334 permis provisoires pour l'année 2012. La commission a pris en considération des critères comme l'exercice et l'ancienneté dans la profession.
Les protestataires exercent une pression sur la commission afin d'obtenir des permis provisoires pour la période 2013-2014. Ils craignent de ne pouvoir obtenir ce type de permis après les élections du 23 octobre.
Rappelons que 700 chauffeurs de taxi ont obtenu des permis d'exploitation pendant la période 1998-2011.


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