A la fin du mois d'octobre 2013, le flux des investissements étrangers a atteint la valeur de 1.667,5 millions de dinars tunisiens, en croissance de 15,8% par rapport à l'année 2012 Le site tunisien garde encore ses atouts malgré les différentes difficultés par lesquelles passe notre pays et qui concernent notamment le domaine politique, économique et financier. En effet, en l'absence d'une visibilité politique pour la période à venir, plusieurs investisseurs préfèrent attendre que les choses s'éclaircissent davantage pour lancer leurs projets. D'autres, par contre, n'hésitent pas à commencer à implanter leurs entreprises en faisant confiance à ce site qui dispose de plusieurs avantages comme la proximité de l'Europe, la main-d'œuvre qualifiée à bon marché et l'infrastructure relativement développée dans certaines régions. Du chemin reste, certes, à parcourir pour améliorer le climat des affaires et attirer plus d'investisseurs. Mais la Tunisie a acquis une tradition dans la promotion de l'investissement étranger en mettant en place plusieurs avantages prévus par le Code des investissements. Les résultats déjà enregistrés sont encourageants et devraient se confirmer au cours des mois à venir. Encore faut-il que la situation politique s'améliore en précisant officiellement les échéances à venir. Ainsi, à la fin du mois d'octobre 2013, le flux des investissements étrangers (directs et de portefeuille) a atteint la valeur de 1.667,5 millions de dinars tunisiens (MDT), ce qui correspond à des croissances de l'ordre de 15,8% par rapport à l'année 2012 où la valeur était de 1.440,2 MDT et de 20,9 % par rapport à l'année 2011 qui a enregistré une valeur de 1.379,2 MDT. La stabilité politique, la sécurité et la paix sociale constituent pour l'investisseur étranger des conditions indispensables pour l'investissement durable. D'autres critères sont également pris en compte comme la disponibilité de la main-d'œuvre et le salaire perçu, le coût et la qualité des services fournis... Les secteurs les plus rentables Sur certains points entrant dans le cadre du climat des affaires, la Tunisie a déjà enregistré des avancées importantes, alors que sur d'autres, des faiblesses persistent, comme c'est le cas, à titre d'exemple, pour la paix sociale et la stabilité politique dans la mesure où l'on constate encore, de temps à autre, des grèves prolongées et des arrêts de travail qui font perdre à l'entreprise des recettes en devises. D'où la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les parties prenantes, y compris les syndicats, les travailleurs et l'administration, pour avancer, même si parfois il faut faire des sacrifices pour le bien de l'entreprise et l'intérêt supérieur de la nation. Quoi qu'il en soit, les investissements directs étrangers ont atteint une valeur de 1.544,0 MDT enregistrant ainsi une évolution respectivement de 13,0 % et de 18,5 % par rapport à la même période des années 2012 avec une valeur de 1.365,9 MDT et 2011 avec une valeur de 1.303,1 MDT. La même courbe ascendante est réalisée par les investissements de portefeuille avec une valeur de l'ordre de 123,5 MDT. Là aussi, on note une progression de 66,2 % par rapport à l'année 2012 avec seulement 74,3 MDT et de 62,3 % par rapport à l'année 2011 avec 76,1 MDT. Les investisseurs étrangers exploitent, en général, les secteurs les plus rentables et dont la valeur ajoutée est élevée comme, à titre d'exemple, ceux des hydrocarbures mais aussi des industries manufacturières. En fait, les investissements dans le secteur des industries manufacturières occupent une place de choix avec une valeur de 410,9 MTD, soit une hausse de 2,5 % et 40,3 % par rapport à la même période des années 2012 avec une valeur de 400,7 MDT et 2011 avec 292,9 MDT. Ces investissements ont pu assurer la création de 5.390 postes d'emploi. Les investisseurs étrangers veulent encore se lancer dans des projets agricoles qui ont connu une évolution depuis l'année 2011. Durant les dix mois de cette année, la valeur enregistrée est de 9,9 MDT, soit des progressions respectivement de 115,8 % et de 331,6 % par rapport à la même période des années 2012 (4,6 MDT) et 2011 (2,3 MDT). Le secteur de l'énergie continue à intéresser les investisseurs étrangers puisque la valeur réalisée est de 930 MDT, soit des accroissements de 21,6 % et de 9,4 % par rapport aux résultats de la même période des années 2012, avec 765 MDT, et 2011, avec 850 MDT. Les investisseurs cherchent, en premier lieu, à comprimer le coût de production en visant le haut de gamme pour le commercialiser en Europe et dans d'autres marchés à fortes potentialité. Avant d'investir, ils étudient de façon approfondie les critères du climat des affaires à court, moyen et long terme. Les chiffres fournis par les agences internationales de notation sont également pris en considération. Les nouveaux fonds injectés ont pu générer la création de 213 nouvelles entreprises, en plus de 361 projets d'extension totalisant ainsi 6.180 emplois dans diverses spécialités. Le marché du travail demeure en mouvement perpétuel et si certaines entreprises ferment leurs portes et mettent dans la rue des travailleurs qui ont plusieurs années de services, d'autres commencent leurs activités et cherchent de nouvelles compétences confirmées.