Pour ceux qui n'aiment pas le côté festif du réveillon, voici une sélection de nouvelles parutions que vous pouvez trouver en librairie. Faites votre choix pour une soirée en solitaire en la compagnie d'un livre. Un long chemin vers la liberté de Nelson Mandela Commencés en 1974 au pénitencier de Robben Island, ces souvenirs furent achevés par Nelson Mandela après sa libération, en 1990, à l'issue de vingt-sept années de détention. Rarement une destinée individuelle se sera aussi étroitement confondue avec le combat d'un peuple et le devenir d'une nation. Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d'avocats noirs et devenir un des leaders de l'ANC. Dès lors, à travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l'homme clef pour sortir son pays, l'Afrique du Sud, de l'impasse où l'ont enfermé quarante ans d'apartheid. Document majeur sur un des grands bouleversements de la fin du XXe siècle, ce livre est aussi le témoignage d'un combat exemplaire pour la dignité humaine. Royal Romance de François Weyergans Je me demande si c'est sain qu'on fasse durer ce qui nous arrive, et si on ne devrait pas s'en tenir aux souvenirs et peut-être aussi au hasard auquel nous croyons plus ou moins et qui pourrait nous réunir à nouveau. J'ai l'impression qu'en ce moment, ce n'est peut-être pas la bonne période pour nous deux. Je devrais arrêter de réfléchir, seulement accepter ce que la vie me propose, pas au-delà de mes capacités, et je me rends malheureuse avec mes songes et mes pensées (extrait d'une cassette envoyée par Justine à Daniel, de Montréal à Paris). Un récit gravement léger, dont le narrateur est un écrivain mature et marié, grand séducteur devant l'Eternel et amoureux de la délicieuse Justine, une jeune comédienne de Montréal. Il faut être Weyergans pour restituer tout le «bonheur d'être triste» entre désir et manque, présence et absence, libertés et dépendances, temps assassin et mémoire infidèle. Le Divan d'Istanbul de Alessandro Barbero D'Alger à La Mecque, de Bagdad à Belgrade, l'Empire ottoman s'étendait au plus fort de son apogée sur un territoire immense. Ses glorieux sultans s'appelaient Bayezid, qui anéantit les chrétiens à Nicopolis en 1396, Mehmed le Conquérant, qui s'empara de Constantinople en 1453, ou Soliman le Magnifique, qui assiégea Vienne en 1529. Son régime tyrannique était dirigé par un conseil, le «divan», tenu assis ou à cheval, présidé par le sultan. Fondé par un peuple nomade originaire des steppes asiatiques, cet empire recueillit l'hérédité de l'Empire romain d'Orient. Officiellement musulman, il régna sur des millions de sujets chrétiens et accueillit à bras ouverts les Juifs chassés par l'intolérante Europe de la Renaissance. Redouté pour sa puissance militaire, il garantit la paix à des régions comme les Balkans, le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. Face à ces Barbares qui le menaçaient jusqu'à ses frontières et contre lesquels il lança d'incessantes croisades, l'Occident resta partagé jusqu'au XVIIIe siècle entre peur et fascination. A l'heure où la Turquie semble désireuse de renouer avec la sphère d'influence de l'ancien Empire ottoman, Alessandro Barbero éclaire d'une autre vérité historique un prétendu «choc des civilisations». Le sang de la trahison de Hervé Jourdain «Tueurs en série de génération en génération, ça reste une drôle de vocation ! Mais toujours au service de l'Etat. Fallait pas toucher à l'honneur de mes ancêtres... J'aime voir les flics s'agiter à cause de moi, voir leurs gyrophares bleuter les façades du Palais de Justice. Qui éliminera les traîtres à sa mémoire?». Ces menaces hantent dramatiquement le 36», au moment où une jeune policière rejoint les «seigneurs» de la Crim', au risque d'assumer une filiation singulière et de se trouver confrontée à une hécatombe dans les rangs du monde judiciaire. French Corruption de Gérard Davet Ils ont menti. Ils mentent encore. Depuis des décennies, ils trompent les juges, manipulent les médias, trahissent les électeurs. Une seule drogue : le pouvoir. Et l'argent qui va avec. Ils forment un clan, une poignée d'hommes shootés à la politique, à l'affût d'un siège, d'une élection. Cette bande, c'est celle de l'ex-RPR, de Patrick Balkany à Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy à Charles Pasqua. Un homme les a beaucoup fréquentés, aidés parfois. Il en a payé le prix, bon soldat, parfait exécutant des basses œuvres dans les Hauts-de-Seine, le bastion, le Fort Knox du mouvement gaulliste. Il connaît leurs secrets les plus inavouables. Cet homme de l'ombre, c'est Didier Schuller, l'ancien conseiller général de Clichy-la-Garenne. Longtemps il s'est tu, lui aussi a dupé les juges. Mais aujourd'hui, il parle. Tu es mort de Jack Lance Sa phobie du feu mise à part, Jason Evans mène une existence tranquille. Il vit dans les collines de Santa Monica, son travail de publicitaire lui plaît et il possède en Kayla une femme qu'il chérit. Mais ce bel équilibre vole en éclats le jour où il reçoit au bureau une première lettre anonyme, en fait un simple Polaroïd représentant un cimetière, au dos duquel il lit ce message : «Tu es mort». Peu de temps après, il reçoit chez lui une deuxième photo, accompagnée de ce message : «Tu crois être vivant, mais tu n'existes pas». Puis il trouve sur son paillasson un autre Polaroïd montrant une pierre tombale : «18 août : jour de ton décès». Cela signifie-t-il qu'il lui reste un mois à vivre? Le corbeau et l'homme qui a percuté de nuit leur voiture les envoyant, Kayla et lui, finir leur course contre un arbre ne font-ils qu'un? Pourquoi lui en voudrait-on? Et surtout qui? L'angoisse gagne Jason, qui n'a plus qu'une idée fixe : trouver la pierre tombale qui figure sur le cliché afin de démasquer celui qui lui en veut. Azzedine Alaïa, Le prince des lignes Couturier body liner, il redessine la silhouette au fil d'une saison affranchie de tous les diktats. Cuir noir, popeline blanche, il trace et sculpte, obsessions en tête. Au plus près de l'instinct, singulièrement extrême, austèrement érotique. Sans effet, ni fioriture. Parce que l'important est d'abord et avant tout «que ça tourne autour du corps, de profil et de dos». Nomade sédentaire, enfant sans âge invariablement vêtu d'un costume chinois, il suffit d'un un mot, Tunis, tel un morceau de sucre mouillé d'eau de fleur d'oranger, pour que la conversation libère le parfum d'une enfance en Méditerranée. Azzedine Alaïa, le Parisien oriental, celui dont les déjeuners dans la cuisine, entre une héritière kazakh, une ouvrière et un ténor. A.A. comme deux initiales prémonitoires, deux paires de ciseaux dans l'espace et le temps dont il a fait son territoire absolu, lui, le fils du désert et de l'éternité. Azzedine Alaïa, l'un des derniers à pouvoir tracer un patron, à dessiner sur la toile les formes pour en faire des volumes dans la quintessence d'une allure faite femme. L'hiver du monde de Ken Follett 1933, Hitler s'apprête à prendre le pouvoir. L'Allemagne entame les heures les plus sombres de son histoire et va entraîner le monde entier dans la barbarie et la destruction. Les cinq familles dont nous avons fait la connaissance dans La Chute des géants vont être emportées par le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale. Amours contrariées, douloureux secrets, tragédies, coups du sort... Des salons du Yacht-Club de Buffalo à Pearl Harbor bombardé, des sentiers des Pyrénées espagnoles à Londres sous le Blitz, de Moscou en pleine évacuation à Berlin en ruine, Boy Fitzherbert, Carla von Ulrich, Lloyd Williams, Daisy Pechkov, Gus Dewar et les autres tenteront de faire face au milieu du chaos. Entre épopée historique et roman d'espionnage, histoire d'amour et thriller politique, ce deuxième volet de la magistrale trilogie du Siècle brosse une fresque inoubliable. L'appel du coucou de Robert Galbraith Une nuit d'hiver, dans un quartier chic de Londres, la célèbre mannequin Lula Landry est trouvée morte, défenestrée. Suicide. Affaire classée. Jusqu'au jour où l'avocat John Briscow, frère de la victime, frappe à la porte du détective privé Cormoran Strike. Strike est au bout du rouleau : ex-lieutenant dans l'armée, il a perdu une jambe en Afghanistan, sa carrière de détective est au point mort et sa vie privée un naufrage. Aidé par une jeune recrue intérimaire virtuose de l'Internet, Strike est chargé d'enquêter sur la mort de Lula. De boîtes de nuit branchées en hôtels pour rock-stars assaillies par les paparazzi, en passant par un centre de désintoxication et le manoir où se meurt la mère adoptive de Lula, Strike va passer de l'autre côté du miroir glamour de la mode, dont les reflets chatoyants dissimulent un gouffre de secrets, de trahisons, de manœuvres inspirées par la vengeance. Avec son intrigue haletante et sa galerie de personnages plus vrais que nature, L'appel du coucou, premier volet des aventures du détective Strike, s'inscrit dans la tradition du grand roman policier classique illustrée par Ruth Rendell et P.D. James. Bonne lecture!