Autant la défense rassure, autant l'attaque inquiète Le sept national s'apprête à mettre son titre en jeu à Alger. Ce championnat d'Afrique des nations débutera demain avec, à la barre de la sélection nationale, un nouveau sélectionneur, Sead Hasanefendic. Ce dernier connaît la maison pour l'avoir dirigée en 2005 et réussi un parcours exceptionnel au Mondial (4e place). Le coach avait récidivé en 2006 lors de la Coupe du monde en Suède, lorsque la Tunisie avait atteint la finale, mais s'était inclinée face à la Croatie. Aujourd'hui, il revient donc à la barre pour relever le Français Alain Portes, qui avait lui aussi laissé son empreinte en remportant, entre autres, deux championnats d'Afrique des nations consécutifs, en 2010 en Egypte et en 2012 au Maroc. Aujourd'hui, la question est de savoir si Hasanefendic est capable d'offrir à la Tunisie un troisième titre continental. On le saura le 25 janvier, jour de la finale du championnat d'Afrique des nations. Entretemps, le sept national devra battre ses adversaires du groupe A, en l'occurence la Libye, le Gabon, le Sénégal, le Cameroun et l'Egypte. Dans cette poule, seule l'Egypte sera l'adversaire traditionnel du sept national. Avec nos respects pour les autres adversaires, le leadership du groupe se disputera entre la Tunisie et l'Egypte. Pour une meilleure concentration L'équipe de Tunisie s'est bien préparée pour le championnat d'Afrique des nations. Le programme, hormis le forfait du Portugal, a été suivi à la lettre. La fin de la préparation a été révélatrice à plus d'un titre. Il y a certes eu deux défaites face à la Croatie, mais l'équipe de Tunisie s'est reprise face à l'Allemagne. Et là, il y a des choses à dire. Nous commencerons par le poste de gardien de but. Après la blessure de Marouane Maggaïz, nous avons craint le pire. Nous avons eu tort. Nous avons découvert Wassim Helal lors du premier test face à l'Allemagne. Le portier «sang et or» a été digne de la confiance placée en lui. C'est fou ce qu'il a progressé en un temps aussi court. Aujourd'hui, Hasanefendic peut lui faire confiance. Du coup, c'est tout le comportement de la défense qui s'est amélioré. Helal a su donner confiance à ses coéquipiers. Avec Gharbi et Hédoui particulièrement, la défense du sept national est devenue solide comme un roc. Elle est désormais un gage de sécurité. Mais là, où le bât blesse, c'est au niveau de l'attaque. Le sélectionneur national le dit et le redit. Les arrières ont tendance à se débarrasser trop vite de la balle, alors que les enchaînements devraient durer un peu plus longtemps. C'est certainement une question de concentration. Les Jallouz, Sanaï, Bannour et Hammed ont tendance à chercher la solution individuelle au détriment de celle colelctive. C'est cela qui révolte le sélectionneur national. Autant ce dernier est satisfait du rendement de Kamel Alouini, autant il se fait des soucis quant aux arrières. A ce niveau, le volet psychologique est sans doute important. Le sélectionneur national doit rabâcher pour se faire comprendre. Le message doit passer.