Les grandes chaînes affluent en Tunisie précisément parce qu'elles ont certainement identifié des facteurs de croissance à même de satisfaire les attentes de leur clientèle mais aussi parce que leurs conseils d'administration sont mus par les seuls critères de la rentabilité et sont hautement regardants à leurs bilans parce que hautement cernés par leur actionnariat. Le groupe Accor s'installe avec deux hôtels fraîchement mis en exploitation et annonce un plan de développement de dix nouvelles unités en Tunisie. Movenpick consolide ses positions, Marriott sera présente en Tunisie en 2015 avec deux unités à Sousse et à Tunis, Hilton aussi, les travaux de réalisation d'une unité four seasons avancent à grands pas à Gammarth... les grandes enseignes du tourisme mondial et de l'hôtellerie de luxe découvrent en Tunisie un bon placement. A l'heure où le tourisme tunisien négocie une nouvelle étape de développement tracée à la lumière d'un plan d'actions précis, lui-même issu d'une étude stratégique, l'arrivée de ces enseignes étrangères de renom est certainement la bienvenue. Une arrivée qui conforte les orientations retenues pour le nouveau modèle de développement du tourisme tunisien. Des orientations qui tentent de s'adapter aux réalités mouvantes d'une activité touristique connaissant de profondes mutations au triple niveau de la demande, de la distribution et des valeurs de la consommation. Que peut-on espérer de la présence des enseignes étrangères? Il s'agit sans nul doute d'une présence porteuse et profitable. Porteuse dans la mesure où elle trouve les meilleures conditions d'épanouissement afin que ces enseignes aient de bonnes raisons d'inscrire leurs affaires en Tunisie dans la durée. Porteuse aussi dans la mesure où leur présence est à même de drainer et de fidéliser des clientèles ayant confiance en ces enseignes. Elle est profitable dans son apport d'un savoir-faire évident et une plus-value tant nécessaire pour la rentabilité du tourisme tunisien. Elle l'est aussi dans la mesure où ces chaînes constituent de puissants vecteurs de promotion et de commercialisation de notre offre touristique, toutes composantes confondues. On le sait déjà : quand un capital se déplace c'est, de toute évidence, la perspective du gain qui guide son mouvement. Et c'est légitime. Si les grandes chaînes affluent en Tunisie, c'est précisément parce qu'elles ont certainement identifié des facteurs de croissance à même de satisfaire les attentes de leurs clientèles, mais aussi de leurs conseils d'administration mus par les seuls critères de la rentabilité et hautement regardants à leurs bilans parce que hautement cernés par leur actionnariat. C'est dire que la présence des enseignes étrangères en Tunisie, si elle réunit aujourd'hui les meilleures conditions de succès, elle se doit de s'insérer dans le cadre d'un partenariat gagnant- gagnant. Autrement dit, et au-delà du gain, il serait profitable pour la destination d'accueil que cette présence génère des dividendes au niveau de la formation des ressources humaines opérationnelles dans le secteur. A ce titre, l'on ne peut que regarder d'un bon œil la prochaine création par le groupe Accor d'une académie de formation à Tunis.