L'association Start-Up System Tunisie lance un programme de formation et d'accompagnement pour les chercheurs souhaitant créer leurs entreprises Mercredi dernier, l'association Start-Up System Tunisie (SUST) a organisé la première réunion de «sensibilisation» dans le cadre de son nouveau projet destiné aux chercheurs. L'évènement a eu lieu au Technopôle Borj Cédria, partenaire de l'association, et a réuni universitaires, industriels, communicateurs ainsi que des représentants de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) et de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (Bfpme). Le but de la journée était de présenter le projet aux chercheurs et les encourager à y participer. «Ce projet vise à promouvoir une recherche économiquement valorisable. Il ne faudrait plus que les résultats de recherches soient archivés et rangés dans un placard ; on veut qu'ils soient appliqués dans les entreprises», a expliqué Emna Belaïfa, présidente de l'association. Le projet est ouvert à tous les porteurs d'une idée se rapportant à un des secteurs suivants : l'énergie renouvelable, la biotechnologie et l'agroalimentaire. L'inscription peut se faire jusqu'au 15 février. Seules dix idées de projet seront retenues. Les auteurs bénéficieront d'un programme d'accompagnement dans tout le processus de création d'entreprise, jusqu'à l'étape de levée de fonds. La formation aura lieu entre la fin du mois de février jusqu'au mois de mai au Technopôle Borj Cédria, et sera assurée par des experts et coachs expérimentés. Plusieurs thématiques seront abordées, telles que l'étude de projet, l'étude de marché (détermination des cibles pour chaque produit, marketing), le management et l'élaboration du plan d'affaires. A l'issue de la formation, les participants défendront leurs projets devant un jury composé d'industriels, d'investisseurs et de bailleurs de fonds. Le lauréat bénéficiera d'une formation et d'un accompagnement de trois mois à l'étranger, en plus de six mois d'incubation à la pépinière d'entreprise de Borj Cédria. NET KITE Le nouveau projet de l'association SUST s'inscrit dans le cadre d'un programme financé par l'Union européenne appelé Net Kite. Sept organisations de différents pays y participent : ARCA Palermo d'Italie, CEEI Aix-en Provence de France, JUST de Jordanie, Diogenes de Chypre, PAUC de Palestine, ASRT d'Egypte et SUST de Tunisie. L'un des objectifs du projet est de renforcer la coopération entre les systèmes d'éducation et de production pour stimuler le transfert de technologie et la création d'entreprises à valeur ajoutée. «Pour atteindre ce but, on va essayer de mettre en place des mécanismes pour que les chercheurs et les industriels travaillent ensemble», affirme Néjib Bejjar, chef de projet Net Kite et membre de SUST. Le programme durera deux ans. Pendant ce temps, il est prévu d'organiser plusieurs sessions de formation et des compétitions dans toute la Tunisie. Il est question d'aider au moins 500 porteurs d'idée à réaliser une étude de faisabilité, breveter des résultats de recherche et à mettre en place un plan d'affaires. L'association compte également mener un programme de renforcement de capacités pour le personnel de certains centres d'accompagnement et d'appui à l'entreprise. A la fin du programme Net Kite, en 2015, il y aura une cérémonie qui primera les cinq meilleurs projets accompagnés par les organisations partenaires. Les gagnants obtiendront un capital de pré-amorçage qui leur permettra de réaliser leur projet.