Œuvrant à sortir du blocage, les destouriens pensent aux élections Le Front destourien a tenu, hier à Tunis, une réunion de coordination pour examiner les moyens pratiques susceptibles d'unifier la famille à mouvance destourienne. Le débat qui s'est instauré au cours de cette rencontre, marquée par l'intervention de dirigeants et d'activistes des partis à référentiel destourien, a porté sur la méthodologie à adopter pour unifier les rangs à travers l'élaboration d'une série de recommandations qui viendront tracer la démarche pratique à suivre sur la voie de l'instauration du front. Le coordinateur du Front, Tarek Ben M'barek, a mis l'accent sur la nécessité de mobiliser l'ensemble des partis à mouvance destourienne pour qu'ils puissent s'imposer sur la scène politique en Tunisie et participer aux prochaines élections comme force agissante. Il a ajouté que le rôle historique joué par les destouriens dans l'édification de l'Etat leur impose de contribuer à celle de l'Etat moderne, malgré les tentatives visant à les anéantir et à les exclure du paysage politique. Pour sa part, Bechir Ben Amor, dirigeant au Front constitutionnel, a mis l'accent sur la nécessité de trouver des coalitions possibles pour permettre aux destouriens de participer aux prochaines élections, soulignant l'importance de créer un comité de communication et de coordination entre les neuf partis de mouvance destourienne afin de favoriser leur fusion en un seul parti. « Parler d'un front destourien restera, selon Salem Mekki, un objectif difficile à atteindre tant que les partis destouriens n'auront pas engagé un dialogue ouvert sur l'opération d'unification des rangs ». Saffi Jellali a mis l'accent sur la nécessité de trancher définitivement sur la question des constitutionnels démocrates et de reconnaître qu'ils appartiennent à la famille destourienne. Les participants à cette réunion ont appelé à mobiliser les bases des partis destouriens dans les régions et à adopter le principe de la démocratie participative, suggérant, à cet effet, l'organisation, à partir du 2 mars 2014, de congrès régionaux qui seront couronnés, le 9 avril 2014, par un congrès national. D'autres intervenants ont proposé d'élargir la base du Front pour s'ouvrir sur les sympathisants, les partis de gauche modérés et les syndicalistes, estimant que l'opération d'unification a été bloquée en raison du narcissisme de certains leaders.