Les joueurs manquaient visiblement de concentration. Ensuite, la cohésion entre «anciens» et nouveaux n'était pas au top. Pour preuve, Sila qui a erré comme une âme en peine, à la pointe de l'attaque, dépourvu de bonnes balles. Les choix de joueurs étaient également contestables. Pourquoi Mogaâdi ne figurait pas dans la formation rentrante et pourquoi Ben Abdelkader a été changé alors qu'il était bien en jambes? Il gardait bien la balle et constituait un véritable danger pour l'adversaire. La stratégie adoptée par l'équipe tout au long du match s'est avérée aussi incommode. Puisque, sur les balles hautes, les défenseurs kairouanais étaient imbattables: grands de taille et bien groupés autour de Mamadou, ils étaient supérieurs sur toutes les balles arrêtées, dont une bonne dizaine de corners. Et tant que cette tactique, avec les débordements sur les ailes et les centrages, n'a pas donné de résultats, pourquoi Bellakhel, Ben Abdelkader et Abbès, notamment, n'ont pas varié les manœuvres offensives, essayant plutôt les incursions, balle au pied, ou les passes courtes, au ras du sol. La précipitation était enfin au rendez-vous. Ratages innombrables dans la touche finale et tirs mal cadrés, loin de la cage, ont enflammé les gradins et les nombreux spectateurs n'ont pas cessé de fustiger les joueurs. La JSK supérieure tactiquement La JSK, à son tour, était de loin supérieure tactiquement. Les Kairouanais ont joué avec un excès de prudence, cherchant plutôt à ne pas perdre et ils se sont bien régalés derrière, avec les balles aériennes de leur adversaire. Bien concentrés sur la partie, ils ont profité d'une faille, avant que l'ESZ n'entre dans le vif du sujet pour ouvrir le score. Et juste après, Jebnoun a failli même tuer le match en doublant la marque. Sitôt fait, ils se sont recroquevillés dans leur zone pour préserver cet écart. Ils ont réussi admirablement le coup, parvenant à anéantir toutes les opérations offensives des locaux et à désamorcer, de temps à autre, le pressing de l'ESZ par des contres signés Ghannem, Seddik Jebnoun et Missaoui, notamment.