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Et le bourreau devint victime
Agression de Soufiane Ben Farhat
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 02 - 2014

Agressé devant son domicile dimanche dernier, la protection permanente de Soufiane Ben Farhat n'est plus assurée malgré les menaces qui pèsent sur sa vie
Soufiane Ben Farhat fait l'objet de deux types de protection depuis plusieurs mois : une protection rapprochée, qui consiste en un accompagnement lors de ses déplacements, et une surveillance permanente devant sa maison.
Agressé devant son domicile dimanche dernier, la protection permanente de Soufiane Ben Farhat n'est plus assurée malgré les menaces qui pèsent sur sa vie
Soufiane Ben Farhat fait l'objet de deux types de protection depuis plusieurs mois : une protection rapprochée, qui consiste en un accompagnement lors de ses déplacements, et une surveillance permanente devant sa maison. «Ces deux types de surveillance m'ont été accordés par le ministère de l'Intérieur suite à des informations faisant état de tentatives d'assassinat dont j'ai échappé à quatre reprises », explique-t-il. De plus, le journaliste a fait l'objet d'agressions, de vol, d'intimidation et d'intrusion dans son domicile.
Aucune voiture ni policier n'étaient postés devant chez lui. Pourtant, «le ministre de l'Intérieur m'a affirmé qu'il avait donné l'ordre de placer une surveillance permanente et pérenne devant la maison», assure Soufiane Ben Farhat. Rappelons les deux incidents les plus importants.
Le 20 novembre dernier, sa maison -munie de quatre caméras- a été dévalisée en plein jour. Après une coupure d'électricité, événement rare dans la région, même les caméras de surveillance de l'hôtel qui se trouve en face de chez lui ont, elles aussi, été neutralisées. Les voleurs ont ensuite pénétré dans son domicile et ont emporté le DVR, un appareil qui enregistre les images en continu. «L'affaire a été transférée à la brigade criminelle, mais jusqu'à présent, il n'y a eu aucune suite», souligne Ben Farhat.
Dimanche dernier, le journaliste a été agressé avec son frère et deux de ses amis, un avocat et un universitaire, alors que les policiers qui devaient assurer sa protection, étaient absents toute la journée, d'une manière pour le moins injustifiée. « J'ai été tabassé, ainsi que mes compagnons par au moins quatre individus munis d'armes de poing et de gourdins et on m'a infligé des coups de poing et de bâton dans la poitrine. Ils voulaient frapper le cœur», raconte le journaliste. Le lendemain de l'agression, des membres de la famille d'un des agresseurs se sont rendus devant la maison de Soufiane Ben Farhat pour crier l'innocence de leurs fils. Provocation ? Intimidation ? Encore une fois, la police n'était pas là !
Les agresseurs libérés
Mieux, la victime a été étonnée d'apprendre que les agresseurs ont été libérés. En effet, ils auraient même présenté des certificats médicaux et affirmé qu'ils avaient été attaqués par le journaliste et ses compagnons. «Donc, maintenant ils deviennent des victimes. C'est risible. J'ai l'impression qu'il y a une volonté de noyer l'affaire. L'oncle de l'un des agresseurs est haut placé à la municipalité de Soliman, il appartient au mouvement Ennahda. Le père du second appartient lui aussi à ce parti et a une responsabilité importante au sein d'une grande institution économique dans la région», indique le journaliste.
Inquiet, Soufiane Ben Farhat a signalé au chef du gouvernement qui s'est enquis de son état, l'absence de protection policière. «Je vis dans un véritable climat de terreur. Depuis des mois, je suis privé d'une vie normale. Je ne sors plus, je ne vois plus personne», confie le journaliste. Son agression lui a endommagé une côte et causé une blessure à la jambe. Depuis, il se déplace à l'aide d'une canne, et son congé a été prolongé d'une semaine. Il regrette que les menaces dont il fait l'objet ne soient pas toujours prises au sérieux.
«Il y a des gens que je respecte dans la police, mais le jeu que jouent les forces de l'ordre de mon quartier est trouble», estime-t-il. Pour Sofiane Ben Farhat, les journalistes sont particulièrement visés en ce moment. «J'ose espérer que la justice de mon pays poursuivra mes agresseurs», conclut-il.


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