Consécration d'un champion qui a impressionné par sa régularité et son endurance mentale L'Espérance de Tunis l'a fait. Elle a terminé en beauté et avec brio son joli parcours pour remporter le trophée du championnat arabe. C'est le second titre après celui de 2007, en cinq participations. Les «Sang et Or» méritaient amplement leur retour au premier rang arabe. Ils ont été plus réguliers, moins affolés et surtout plus astucieux que leurs adversaires. L'EST a passé la vitesse supérieure avec le début des choses sérieuses jeudi dernier à l'occasion du second tour. Elle fit forte impression, démontrant une puissance et une efficacité redoutables. Elle a battu les Ahlaouis du Qatar, dominé en demi-finales les Libanais d'Ezzahra et explosé en finale face à son rival direct, Dar Clib du Bahreïn, auteur d'un très bon tournoi. Profitant de la fragilité psychologique des Bahreïnis et de leurs fautes fatales au niveau de la réception, de la récupération de la balle en dehors des neuf mètres, et du ratage énorme des services, Mehdi Ben Cheikh et consorts ont tué le match au second set, au moment où ils ont creusé l'écart à cinq points (18-13). C'était clair, l'EST était bien organisée en défense, mieux inspirée en attaque et parfaitement placée en contre. Les deux contreurs centraux, Bilel Ben Hassine et Ahmed Kadhi, ont systématiquement contré les tentatives des attaquants pour marquer des points précieux. Régularité, agressivité et fraîcheur physique étaient encore du côté de l'Espérance, et l'équipe du Bahreïn dut s'en rendre compte, perdant facilement le deuxième set 20-25. Le troisième set fut ensuite une formalité. L'ensemble, magistralement conduit par Ben Cheïkh et au sein duquel Hichem Kaâbi, Ilyès Karamosli, Alexander et le libéro Saddam Hnissi ont multiplié les prodiges, clôtura la marque 25-17 et mit fin aux débats. Les témoignages recueillis ici et là ont été unanimes à louer les mérites d'une équipe espérantiste attachante et coriace qui a été, durant les péripéties de cette édition, impériale dans ses manœuvres. Son invincibilité durant la compétition arabe, son talent et son jeu bien ficelé lui ont valu tous les éloges. Voici par ailleurs le parcours sans faute de l'Espérance : 1er tour EST-Karmel Jordanie : 3-0 EST-Ahly Jeddah : 3-0 EST-Béni Yès Emirats : 3-0 EST-Kadhma Koweït : 3-1 Second tour EST-Ahly Qatar : 3-0 Demi-finales EST-Ezzahra Liban : 3-0 Finale EST-Dar Clib Bahreïn : 3-0