Alors qu'il entame l'aventure africaine, Krol n'a pas encore trouvé la bonne formule L'heure de vérité a sonné pour Ruud Krol. Le technicien hollandais a été recruté pour atteindre l'objectif suprême de l'Espérance qui n'est autre que la Ligue des champions. Les choses sérieuses ont déjà commencé. Hier, l'équipe a effectué sa dernière séance à Tunis avant d'entamer son long périple à destination de Naïrobi. La délégation espérantiste a passé hier la nuit à Doha au bout de six heures de vol. Mais ce n'est pas fini. Elle prendra de nouveau l'avion aujourd'hui pour encore cinq heures afin d'arriver à sa destination finale. Mais ce n'est pas la fatigue du voyage qui posera problème, (ce n'est pas la première fois que l'Espérance n'affrète pas un vol spécial pour ses voyages en Afrique). A la veille du départ pour le Kenya, Krol a reconnu qu'il a encore des soucis en défense. Il a affiché son mécontentement quant au but encaissé contre l'équipe de Métlaoui lors du dernier match du championnat. Il a expliqué que Dhaouadi et Derbali manquaient de compétition. Il fallait donc les faire jouer. Soit. Mais il est temps de stabiliser l'équipe. Déséquilibre sur les flancs L'Espérance gagne, certes, mais elle encaisse des buts. Et pour cause : les changements répétitifs dans l'axe de la défense. Ben Mansour a été associé à Bouba, Jabeur et Dhaouadi. A notre humble avis, Ben Mansour et Dhaouadi constituent le meilleur duo. Mais ce dernier a dû s'absenter pendant un mois et demi pour cause de blessure. Sur le flanc droit, Sameh Derbali a été suspendu pendant six matches. Mais son absence n'a pas posé problème avec maintes solutions disponibles : Iheb Mbarki, Mohamed Amine Nefzi et Harrisson Afful. Par contre, il n'y pas de remplaçant proprement dit pour Khalil Chammam. Afful lui a servi de doublure. Mais est-ce suffisant pour une équipe qui appréhende le titre continental? Sans doute pas. Car même si Ben Mansour lui arrive de décaler à gauche, il manque de métier. La défense n'est pas seulement l'affaire des latéraux et des axiaux. Les joueurs du milieu ont également leur part de responsabilité. Ragued et Mouelhi sont assez lourds en matière de relance alors que Darragi et Msakni ne contribuent pas suffisamment à la récupération. Individuellement, ces quatre joueurs sont bons. A Krol d'équilibrer tout cela. Ce qui est bien, c'est que l'Espérance de Krol gagne ses matches du championnat, malgré ses imperfections. Cependant, la Ligue des champions est une autre dimension. Le technicien hollandais est dans l'obligation d'apporter les correctifs nécessaires au fur et à mesure, même si les contraintes se font de plus en plus nombreuses.