Pour faire basculer le sens de l'histoire, le ST doit s'y prendre dès cet après-midi face au CAB Avant qu'il ne soit trop tard, les gars du Bardo veulent enrayer la série négative. «Dans notre situation où il n'y a plus place que pour les trois points, il est indispensable d'arrêter l'hémorragie et initier une dynamique de victoires, souligne Lassaâd Dridi, revenu aux affaires après la parenthèse Sofiène Hidoussi. A la fin de phase aller, j'ai quitté le club, alors qu'il précédait deux ou trois clubs au classement. J'y reviens alors qu'il est dernier. Ce sont neuf rencontres de coupe qui nous attendent, il faut en tirer le maximum que ce soit à domicile ou lors des trois déplacements qu'il reste à faire (à Sousse contre l'ESS, à Béja et à Métlaoui)», insiste-t-il. Le CAB parmi les meilleurs «Nous devons compter sur nous-mêmes quel que soit le nom de l'adversaire et avoir un seul objectif en tête : les trois points. Raison de plus cet après-midi devant l'une des meilleures équipes du pays, après le CSS et l'EST. Ce ne sera pas très simple face à la redoutable formation bizertine qui, quoi qu'on dise, court toujours derrière son propre objectif», prévient le jeune technicien «rouge et vert». Mettre à profit la domiciliation On sait que le stade Chedly-Zouiten allait fermer ses portes n'eussent été les protestations de ses deux locataires, le Club Sportif d'Hammam-Lif et le Stade Tunisien. «Il était hors de question de se rabattre dans un tel cas sur El Menzah, déjà occupé par le CSS et le CA, rappelle Dridi. Nous risquions de devenir une sorte de SDF jusqu'à la fin de la saison, d'être promené chaque dimanche quelque part. Voilà pourquoi la municipalité de Tunis a décidé de reporter le début des travaux pour la fin de la saison. A notre plus grand bonheur, puisque nous avons nos repères au Zouiten. Notre public a fini par s'habituer à une telle domiciliation», ajoute-t-il. «Ben Saïd, en toute logique» Depuis son retour, Dridi a tranché : c'est Moncef Ben Saïd qui reste adjoint, alors qu'Oussama Sellami sera plus utile en tant que joueur. «Certes, il ne s'entraîne plus régulièrement, mais il peut effectuer son entrée en jeu à tout moment et nous apporter sa précieuse touche, notamment sur les balles arrêtées. Je n'adhère pas à l'idée de le voir m'assister, j'ai besoin de quelqu'un d'expérience à ce poste», analyse le technicien stadiste. «Chehoudi, premier choix» Pour résorber le problème de l'indigence offensive, l'ancien-nouveau coach veut emprunter de nouveaux sentiers. «A présent, Lamjed Chehoudi devient notre premier choix offensif, en plus de Touzri. Il faut se rendre à l'évidence que la nouvelle recrue Ernest Anang ne joue plus depuis deux saisons et a grand besoin de temps pour remonter la pente». En tout cas, les derniers tests promettent beaucoup volet offensif et concrétisation : le Stade a battu Zriba (3-0, buts de Landolsi, Chehoudi et Sellami) et le club de première division libyenne, l'Olympic, 5-0 (buts de Alex, Ernest, Aouadhi et doublé de Landolsi). Au cours du stage de Sousse, le week-end précédent, le club du Bardo a pu travailler loin de toute pression. Et développer une meilleure assise défensive, composée à l'axe de Dridi et Hachem Abbès.