La dernière victoire face au CAB donne de l'appétit aux gars du Bardo. Confirmation à Sousse ? A l'instar de ses collègues de Ligue 1, Lassaâd Dridi était hier, jusqu'en début d'après-midi, dans l'expectative, à guetter une décision de la Ligue professionnelle quant au maintien ou non de la 22e journée pour ce dimanche. «Perturbé ? Oui, mais pas trop, car un report de cette journée peut se révéler un bien pour un mal. On en profiterait pour travailler davantage le côté tactique et récupérer physiquement. Cela nous permettrait également de récupérer certains joueurs de base, comme Chehoudi. Non, ce ne serait pas un coup d'arrêt par rapport à notre dynamique de victoire. Dans le cas contraire, nous serions prêts à défier l'Etoile à Sousse même», nous confiait hier le coach «rouge et vert» quelques heures avant la décision de la Ligue à laquelle étaient accrochés l'ensemble des clubs d'élite. «Malgré la griffe de Bounedjah» Dridi fonde de sérieux espoirs sur le déplacement de Sousse, à l'occasion de la 22e journée tout en mesurant parfaitement toute la difficulté de la tâche : «Il suffit d'être ce jour-là à cent pour cent, dans un bon jour car le potentiel se révèle solide, analyse-t-il. Depuis mon retour, j'ai hérité d'un groupe de qualité, truffé de joueurs chevronnés arrivés au mercato d'hiver, les Hamdi Kassraoui, Karim Awadhi, Hachem Abbès, en attendant que Chehoudi les rejoigne. L'assise défensive a été stabilisée par Kasraoui et Abbès qui garantissent une certaine qualité. D'aucuns reconnaissent que l'Etoile est très dangereuse à l'heure actuelle, que son attaquant algérien, Baghdad Bounedjah occupe le haut du pavé au rayon des attaquants de notre championnat. Il impose sa griffe sur le jeu offensif du club sahélien grâce à sa technique et à sa pointe de vitesse. Bref, c'est le genre de challenge qui nous motive au plus haut point», remarque-t-il. «Les Cabistes n'ont pas levé le pied» A tous ceux qui insinuent que le CA Bizertin a quelque peu levé le pied, mercredi dernier, Lassaâd Dridi lance ce message : «Ils ont joué leur jeu et se battent encore pour une place sur le podium. A vrai dire, ils possèdent une très belle équipe. Mais il faut croire qu'ils avaient évolué dimanche dernier sur une pelouse très lourde, y laissant beaucoup d'énergie. Mes joueurs ont profité de cette baisse de régime physique, notamment en seconde période pour mettre la pression sur la cage de Ben Mustapha, qui a sauvé deux buts tout faits». «Ben Yahia, que de promesses!» S'il espère voir ses hommes conserver la volonté et l'esprit guerrier exprimés face au CAB, sans parler du volume de jeu très intéressant, le jeune patron technique du club du Bardo n'en retient pas moins le rôle de plus en plus intéressant joué par le milieu gauche, Houcine Ben Yahia : «C'est un talent pur qui a débarqué de Jebel Jeloud, précise-t-il. Je l'avais aligné face au CSHL, CA, CSS, JSK... Dans son cas, on devrait plutôt parler de confirmation. Au même titre que Alaâ Marzouki ou Touzri, il a sorti une production convaincante mercredi au Zouiten». Par contre, s'il y a un joueur qui fait poireauter son coach, involontairement et à son insu, cela s'entend, c'est bel et bien la nouvelle recrue Lamjed Chehoudi : «Le matin même de la rencontre face au CAB, il m'a confié ressentir des douleurs à la cuisse. Déjà, depuis notre sortie face à l'USMonastir, une élongation le gêne. Je comptais le titulariser devant Bizerte. Ce n'est peut-être que partie remise». «Sellami toujours utile» Lassaâd Dridi croit au fond bien faire dans le cas Oussama Sellami: «Je me suis expliqué longuement avec lui pour lui dire que sa place était sur la pelouse, et non sur le banc. Je lui ai demandé de continuer à nous aider sur le terrain afin de sauver le club, et je crois qu'il a bien pris la chose. Mercredi dernier, certes, il n'était pas à cent pour cent, ce qui ne l'a pas empêché d'apporter un précieux coup de main sur les balles arrêtées et dans la conservation du ballon. Moncef Ben Saïd, mon assistant actuel, m'apporte sa grande expérience et sa sérénité. C'est mieux ainsi», se félicite Dridi.