Artiste fécond qui ne compte plus les expositions, Nasreddine El Assaly est sur tous les fronts, menant sa barque à bon port, toujours avec une égale détermination. Cette volonté de poursuivre avec exactitude et ponctualité ses rendez-vous avec les galeries témoigne, en fait, d'une attitude farouche de poursuivre et d'entretenir une passion jamais démentie pour un art auquel il consacre le plus clair de son temps et de ses loisirs. Après la galerie Ali-Guermassi et le Palais Khéreddine-Pacha, le voilà de retour à Sidi Bou Saïd, à la galerie d'art Sidi El Bahri, avec un total de 22 tableaux. Des peintures à faire rêver : effets de translucidité, fusion délicate des tons, développement des empâtements, relief donné par des couches successives et superposées sur la toile, et des touches, balayées ou fragmentées. Pourtant, l'artiste, Nasreddine El Assaly, n'a pas donné une transcription fidèle du monde ou du sujet peint mais plutôt il a exprimé les sensations et les émotions qui le travaillent et qu'il cogite et médite en son for intérieur et au plus profond de sa conscience. Avec l'artiste, les audaces, le courage, la hardiesse et l'originalité dans la conception et l'exécution de son art s'estompent, tout en ouvrant la voie à de nouvelles libertés dans l'approche de sa peinture. Chose curieuse, Nasreddine El Assaly s'est instruit par lui-même. Il n'a point fréquenté les écoles ou les instituts d'art ou de peinture, sinon l'école de la vie, puisque c'est auprès de son père, un artisan doué pour le pinceau et les couleurs, qu'il a fait et aiguisé ses premières armes. Il s'en est sorti plutôt bien. Membre actif et respecté de l'UAPT, il est fonctionnaire aux Chemins de fer où il travaille d'arrache-pied dans le prochain lancement du projet du Musée du train qui comprendra également un espace culturel et une galerie d'art. Ce musée est situé non loin de l'avenue Moncef-Bey. * L'exposition de Nasreddine El Assaly se poursuivra à la galerie Sidi El Bahri, à Sidi Bou Saïd, jusqu'au 7 juillet 2010