Le parti Al-Joumhouri a demandé «l'ouverture d'un vrai dialogue» entre les divers groupes parlementaires au sujet de la future loi électorale et la recherche de «compromis comparables à ceux qui s'étaient faits autour de la Constitution», et ce avant la première séance plénière de l'Assemblée constituante de discussion de la loi, le 7 avril prochain. Son porte-parole, Issam Chebbi, en a fait part, hier, lors d'une conférence de presse à Tunis. Il a, également, réclamé que le moins de temps possible soit consacré à la discussion de la loi électorale qui, a-t-il plaidé, doit être adoptée avant la mi-avril au plus tard. «Passé ce délai, l'organisation d'élections avant la fin de l'année 2014, comme le veut la Constitution, serait problématique». Le parti Al-Joumhouri a, en outre, demandé de dissocier l'élection présidentielle des élections législatives, de même que la réduction de 20 à 10 du nombre de députés requis ou dix mille citoyens dans 10 circonscriptions pour le parrainage des candidats à l'élection présidentielle. En l'état actuel des choses, seul le Mouvement Ennahdha serait en mesure de remplir la condition du parrainage par 20 députés. Issam Chebbi a, par ailleurs, appelé le gouvernement Mehdi Jomâa à œuvrer en faveur de l'assainissement du climat politique et à aménager les conditions favorables pour des élections loyales et libres, soulignant au passage la nécessité de dissoudre les ligues dites de protection de la révolution et de fixer une date limite pour la révision des nominations de délégués, d'omdas et de chefs de missions diplomatiques et consulaires. Concernant ce dernier point, il a cité le cas de l'ambassadeur de Tunisie à Paris, supposé appartenir au parti Ettakatol, et celui du consul général à Paris, dont il a dit qu'il est «un proche du Mouvement Ennahdha».